Mimésis Aristote

les Grecs). Dieu a ses variantes : la Loi (Horace, Cinna) , l’Etat (Bérénice, Cid). Le Destin est une valeur fondamentale : c’est ce qui est nécessaire, ne peut pas ne pas arriver. Sa forme antérieure était l’oracle (Œdipe). La nécessité est pour Aristote une loi dramaturgique : tous les éléments s’enchaînent de manière nécessaire car les dieux dominent la vie des hommes. Le héros tragique se dissocie de l’ordre divin. B/ L’ordre humain. Valeurs du possible et de l’impossible. Le tragique met

pratiqué, l’art de la parole a toujours suscité la controverse. Déjà les Grecs tentaient de poser des distinctions entre rhétorique et poétique afin d’établir ce qui était souhaitable pour l’éducation de la jeunesse. Platon, dans ses dialogues, puis Aristote jetèrent les bases de ce qui allait devenir les règles de l’art oratoire. Les Latins, Cicéron en tête, poussèrent plus loin ces réflexions pour en venir à ce que l’on pourrait qualifier de « morale de l’expression ». Curieusement, la codification

42-70) Virgile : Les Géorgiques (Folio Classique, 1997, traduction Florence Dupont, p 215- 253, Troisième Géorgique) Eléments présocratiques Anaxagore, Démocrite, Empédocle, Héraclite, Leucippe, Parménide (in Penseurs grecs avant socrate G.F.) Aristote : Physique I et Du Ciel livre III M. Heidegger : Chemins qui ne mènent nulle part, « La parole d’Anaximandre) p. 387– 449 Platon : Phédon 95e – 99c LIEUX ORIGINAIRES Silva Tacite : De la Germanie (Les Belles Lettres, 1967, p72-73) A. Corbin :

partie est perdu d’avance. Mais elle s’acharne et c’est sa conviction qui crée l’intérêt du spectateur. Aristote définit également la tragédie comme une « mimesis » (une imitation), elle imite en effet l’action humaine, c’est un vrai mimétisme systématique des scènes de la vie ordinaire. Le spectacle tragique, qui inspire des émotions telles que la crainte et la pitié, accomplit, selon Aristote, la purgation de ces émotions, provoquant la « catharsis » (la libération de ces émotions). Le spectateur

considérablement. De plus, le théâtre se veut grandiose, épique, monumental et toujours dans la même esthétique. Pour cela, certains poètes vont créer des règles artistiques pour éviter toute dérive. C’est ainsi qu’arriveront des théoriciens tel que Aristote qui écrira sur la tragédie en créant la Poétique. Il va devenir un véritable modèle à suivre. Cette théorisation antique donnera, pour Victor Hugo, une poésie usée encourageant la civilisation à rester vieille. En effet, la civilisation va s’attacher

spectateur. I. Une scène qui informe avec efficacité : 1. Une ouverture in medias res qui suggère l’écoulement de la vie : « Reprenons un peu notre discours » (14) Au théâtre afin de ne pas rompre l’illusion théâtrale (la mimésis), l’exposition se fait toujours in medias res : le rideau se lève et la conversation et l’action sont prises en cours. Le spectateur arrive donc au coeur d’une situation, dans un lieu et un temps qu’il ne connaît pas, il fait soudain irruption dans

mais également de permettre un accès a un petit peu de culture alors que la majorité de la population était illettrée. Pour cela depuis l'antiquité, le théâtre est basé sur des archétypes. Il y a donc une représentation adaptés au réel, notée mimésis, qui permet d’appréhender avec plaisir ce qui autrement pose problème. Le théâtre est donc joué pour faire face aux mystères et aux conflits qui inquiètent. Ainsi grâce aux archétypes, le public peut se projeter à travers les personnages et donc l'adapter

nature a été créée par une entité divine (cf. croyance religieuse). Distinguer Art et Technique / Art et Artisanat Production artisanale : projet fonctionnel « Technique » vient du grec téchnè qui signifie, selon Aristote, « une disposition à produire accompagnée d'une règle vraie » : la technique au sens grec, c'est l'ensemble des règles qu'il faut suivre pour produire un objet donné. « Art » du latin « ars » = habileté, métier, connaissance technique.

que Racine désignait ses tragédies comme des poèmes dramatiques).  Ces classifications venaient de ce que pour Aristote, la poiesis était liée à la mimesis : il ne pouvait y avoir poiesis (art littéraire) que s'il y avait imitation (du coup pour lui les textes didactiques "scientifiques", écrits en vers (comme tout ce qui s'écrivait à l'époque) n'étaient pas de la poésie. Mais Aristote n'envisageait pas la poésie lyrique (je crois qu'il y a des pages chez Genette à ce sujet, où il essaie de la rattacher

la purgation des passions de la même nature. » Aristote, La poétique chap.VI Selon les Grecs, l’art imite le réel. Il existe deux façons d’imiter le réel : - par le récit raconté (c’est la diégésis), - par la représentation de personnages agissants (c’est la mimésis). La première façon d’imiter la réalité peut être l’épopée, la fable ou encore le roman. La deuxième façon est le théâtre. La tragédie est donc une forme théâtrale qui, selon Aristote, est «l’imitation faite par des personnages en