Plaisir Liberté

pensent qu'une succession de plaisirs suffira à leur bonheur. Mais est ce vrai ? Certains plaisirs ne s'avèrent-ils pas néfastes ou superficiels car ils font perdre des choses essentielles comme ici la liberté ? Certains ne sont que temporaires, alors que le bonheur serait plutôt un état général, un statut qui ne change presque pas. Il faut donc voir si le plaisir permet d'être vraiment heureux. Nous verrons d'abord le rapport plaisir-bonheur, pour voir ensuite si les plaisirs sont vraiment la source

mois d’ « août ») qui signifie bonne fortune, faveur divine. L’étymologie indique que le bonheur est quelque chose qui vient forcément de l’extérieur : il ne nous appartient pas de le construire par nous-mêmes. Il faut distinguer bonheur et plaisir : le premier est un état de complétude, de plénitude, donc stable ; le second correspond au mouvement de combler de manière temporaire le vide ouvert dans le désir. Il faut distinguer bonheur et vertu même si les deux peuvent se rejoindre : la vertu

Dans un deuxième temps, Schopenhauer présente un premier élément d'explication : si nous sommes incapables de percevoir les biens au moment où nous les possédons, c'est en raison du phénomène de l'habitude. Parallèlement, plus nous nous habituons au plaisir, plus nous en sommes dépendants, et plus la perte de celui-ci nous sera douloureuse. Enfin, Schopenhauer se réfère à notre expérience du temps : il faut souffrir ou s'ennuyer pour sentir vraiment le temps. Ces deux expériences semblent donc conforter

à chercher autre chose pour parfaire le bien-être de l'âme et celui du corps. Nous n'avons en effet besoin du plaisir que quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; et quand nous n'éprouvons pas de douleur nous n'avons plus besoin du plaisir. C'est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. En effet, d'une part, le plaisir est reconnu par nous comme le bien primitif et conforme à notre nature, et c'est de lui que nous partons pour

ni à chercher autre chose pour parfaire le bien-être de l‘âme et celui du corps. Nous n’avons en effet besoin du plaisir que quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur et quand nous n’éprouvons pas de douleur nous n’avons plus besoin du plaisir. C’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse – En effet, d’une part, le plaisir est reconnu par nous comme le bien primitif et conforme à notre nature et c’est de lui que nous partons pour déterminer

soi qu’un être insatisfait est malheureux, du moins qu’il n’est pas pleinement heureux. Est-ce à dire que l’être satisfait le soit ? Ce n’est pas sûr. Car si la satisfaction met fin à la privation qui suscite le désir, du même coup elle met fin au plaisir lié à son assouvissement. Le paradoxe de la satisfaction, c’est qu’elle supprime à la fois la souffrance et la jouissance. En satisfaisant le désir, on perd plutôt qu’on ne gagne. Le manque est donc un état positif et la satisfaction un état négatif

satisfaction, plaisir et liberté II) Le désir est un sentiment nocif: il faut s'en libérer III) Le désir est l'essence même de l'être humain. L'homme, en tant que sujet est articulé par des sentiments et des émotions plus ou moins intenses, telles que la peur, l'angoisse, la joie ou encore l'amour. Ainsi, ce sentiment de tendance orientée vers un objet appelé désir, se présente à nous comme comme la source possible de satisfaction et de plaisir, qui se

nécessaires, et qui modifiera sa conception du monde en éliminant la superstition, et les fausses croyances sur la mort, bref, celui qui parviendra à concevoir que son destin dépend de lui. D’où le dernier paragraphe sur la place de la liberté : ni déterminisme, ni liberté absolue. Mais notre bonheur dépend en grande partie de nous. (Il n’y a pas de destin ni de dieux qui prévoient notre vie, mais il y a quand même des choses qui ne dépendent pas de nous : accident, maladie… ; seulement, il faut se dire

hors de nos prises, afin de ne pas l’attendre, comme s’il devait se réaliser à coup sûr ». En cela, l’Homme a besoin d’éprouver des croyances religieuses afin de donner un sens aux évènements qui se produisent car il pense qu’il ne dispose d’aucune liberté pour conduire sa vie. De plus, l’Homme craint également la mort dont il pense qu’elle est causée et décidée par les Dieux, c’est une de ses peurs les plus profondes. D’autre part, l’Homme a besoin d’espoir, de s’accrocher à des croyances, à quelque

elle l’élément rationnel l’emporte. La volonté manifeste une forme de liberté chez le sujet. Le besoin, lui, est un manque d’essence matérielle qui concerne principalement le corps. Si le désir est une tension d’ordre psychologique (donc de nature spirituelle, il est autre que le besoin), il ne semble cependant pas être dominé ni rationnel. Il est une tension qui nous pousse vers un objet que l’on imagine source de plaisir. Cette définition nous offre divers éléments de réponse et en même temps