Théététe

maïeutique.  Que peut bien signifier l’entreprise dialectique ? Si dans la  République , le dialecticien apparaît comme possesseur d’un savoir, celui des objets suprêmes, des essences régissant l’ordre du monde, dans le Théétète, Socrate apparaît au contraire comme un dialecticien d’un genre particulier. Il est capable de mettre à l’épreuve les autres par la parole, mais sans pouvoir lui-même répondre aux questions qu’il leur pose. Il conduit les autres sur le chemin du

Platon, mais aussi celle d'Aristote. Pour Bernard Vitrac, comme avec Aristophane, les deux hommes vont faire de Thalès la figure emblématique du philosophe, en lui faisant jouer une fonction au sein de leurs systèmes, d'ailleurs opposés. Dans le Théétète, Thalès est montré comme un philosophe astronome étranger aux affaires de sa cité ; il serait mort en observant le ciel, suite à une chute dans un puits. Au contraire, Aristote s'arrête sur son ingéniosité financière qui lui ont procuré « ses connaissances

Donc tout le monde fait ça mais en général les gens sont là, c'est un moyen de filtrer quoi » (Isidore, 22 ans, serveur). 2 Lukasiewicz C., « Le moi-écran. Les liaisons (dangereuses ?) du technique et du social. », Le Sociographe, Champ social & Théétète éditions, n° 15, septembre 2004, p. 61 15 Les forums de discussion sont particulièrement révélateurs des nouvelles configurations qui modèlent l’espace public en ligne. Chaque participant y dévoile son expérience personnelle et devient le

263 e. « Un discours que l’âme se tient à elle-même sur les objets qu’elle examine … il me paraît que l’âme, quand elle pense elle ne fait pas autre chose que s’entretenir avec elle-même, interrogeant et répondant, affirmant et niant » Platon, Théététe, 189 e. Cela voudrait dire qu’il n’existe pas de pensée avant la parole, quela parole chez celui parle ne traduit pas une pensée déjà faite, mais qu’elle l’accomplit. C’est cette thèse qui est développée dans le texte de Hegel. Selon lui, le

l’encontre de tout projet scientifique. Notons que Platon alertait déjà sur le risque d’assimiler la science à la perception sensible des phénomènes. On trouve cette idée dans le Théétète, dans lequel Socrate interroge Théétète sur la définition de ce qu’est la science (épistèmé). Ce dialogue est un dialogue aporétique car Théétète ne parviendra jamais à définir ce qu’est la science. En revanche, il nous apprend ce que la science n’est pas : la science ne se confond pas avec la sensation (aesthesis). Socrate

rien de médiat, nous l’avons vu, et ces deux médiateurs ont une utilité, aboutir à une définition de Soi. Or, penser, c’est avant tout dialoguer avec soi-même, Platon défini d’ailleurs la pensée comme un dialogue entre l’âme et elle-même dans le Théétète. En effet, penser c’est d’abord se convaincre soi même. Or, pour se convaincre, il faut passer par le médiateur de la parole. Donc que l’on demande à quelqu’un de nous définir, ou alors qu’on le fasse nous même par l’intermédiaire de la pensée, on

dʼaffirmer que le langage est indissociable de la pensée ? Platon met en évidence cette idée en affirmant que la pensée est un entretien avec soi même. Sophiste la pensée est comme “ un dialogue intèrieur & silencieux de lʼâme avec elle même” Dans le Théétète il dit :“ Juger, jʼappelle cela parler, lʼopinion, le jugement, je lʼappelle une énonciation de paroles.” Thèse contemporaine : les linguistes pose lʼindissociabilité de la langue & de la pensée. Ferdinant de Saussure affirme que la pensée sans

Allégorie de la caverne », illustrant le cheminement vers la connaissance par l’image de prisonniers enfermés dans une caverne qui, d’un coup, auraient la possibilité de prendre conscience de leur état. Les écrits de la dernière période comprennent Théétète (dans lequel Platon refuse d’identifier la connaissance à la perception des sens), Parménide (analyse critique de la théorie des Formes ou Idées), le Sophiste (autre exposé de la théorie des Idées), ainsi que Philèbe (discussion sur la relation entre

perceptions qui ont bâti mon équilibre et ont dirigé mes choix. Ce sont ces sensations qui m'ont entrainé vers la colère, la tristesse ou la joie. Ce sont ces sensations primaires et inaltérables qui sont la structure de mes décisions. Dans le Théétète de Platon, la doctrine de Protagoras est examinée dans la première tentative de définition de la science : « la science, c'est la sensation ». C'est du point de vue de ce que perçoit l'homme que le bien et le mal, le vrai et le faux prennent leur

frais à la fois en fonction de la sensibilité des personnes, la vérité absolue ne peut exprimer qu'une seule et unique thèse et ne peut ainsi pas différer. On peut donc dire que la vérité relative s'oppose totalement à la vérité absolue. Dans le Théetete Socrate expose la thèse de Protagoras, thèse qui illustre parfaitement l'idée de la vérité relative. En effet pour Protagoras « l'Homme est la mesure de toutes choses » il délivre ici une conception relativiste de la vérité, c'est-à-dire l'idée même