La Femme de trente ans

par

L’émancipation par la reconquête de soi-même

Après de nombreuses années de solitude et de frustration, Julie parvient enfin à trouver une alternative à son malheur. Balzac nous propose ici la solution que trouve la marquise pour combler à nouveau sa vie.

Ce qui réside en elle, la contaminant et l’empêchant de s’épanouir, consiste en une opinion d’elle-même très basse, qu’a contribué à développer Victor d’Aiglemont. Suite à tant d’années d’une vie conjugale de servitude sexuelle et de manque, elle se voit elle-même comme incapable de pouvoir à nouveau être considérée comme jeune, belle, rendue âgée en avance par tant de privations et de mauvais traitements psychologiques.

« La marquise, alors âgée de trente ans, était belle quoique frêle de formes et d’une excessive délicatesse. Son plus grand charme venait d’une physionomie dont le calme trahissait une étonnante profondeur dans l’âme. Son œil plein d’éclat, mais qui semblait voilé par une pensée constante, accusait une vie fiévreuse et la résignation la plus étendue. Ses paupières, presque toujours chastement baissées vers la terre, se relevaient rarement. Si elle jetait des regards autour d’elle, c’était par un mouvement

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