La Femme de trente ans

par

La désillusion liée au mariage

Balzac, dans La Femme de trente ans, présente une figure totalement contraire à celle d’Emma dans Madame Bovary de son contemporain Flaubert, qui pourtant relate également les déboires amoureux d’une femme vivant en province. Alors qu’Emma ne vit que dans un monde de rêves et de stéréotypes, Julie, elle, est une femme de chair, une personne physique qui, bien qu’elle aime profondément Victor d’Aiglemont avant son mariage, va très vite ressentir le manque d’épanouissement sexuel où sa vie de couple la plonge, ne pouvant se satisfaire d’un amour éthéré, spirituel, tel que le recherche son homologue flaubertienne.

Ainsi l’auteur, dans La Femme de trente ans, se fait le porte-parole novateur et peu orthodoxe d’une réalité que la littérature passe sous silence bien souvent : la nécessité pour la femme d’accéder à un bonheur sexuel pour que sa vie conjugale soit maintenue à flot, et pour qu’elle puisse s’épanouir et être heureuse. Si le manque de compatibilité du caractère des deux jeunes mariés est à blâmer dans la défaillance de leur couple, l’impuissance de Victor à combler les besoins de sa femme ne détient pas non plus une part

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