Le château de ma mère

par

Le garde

Le garde n’apparaît que dans Le Château de ma mère mais il est un protagoniste essentiel des Souvenirs d’enfance de Pagnol. C’est un personnage absolument négatif : il est présenté au lecteur comme un être d’une seule pièce, borné, stupide, sans pitié, et qui plus est méchant. La rencontre avec le garde marque Marcel pour la vie.

Il est non seulement laid, mais « terrible », et il fait penser à un animal, avec sa moustache couleur « queue de vache » et ses paupières inférieures « bordées de petits anchois velus ». Intellectuellement, il incarne « la bêtise au front de taureau ». C’est un monstre tel qu’on en peut croiser dans les récits antiques. Même son chien, « un veau à tête de bouledogue », est monstrueux. Il est fourbe, puisqu’il a tendu un piège à la famille Pagnol alors qu’il aurait pu les admonester bien plus tôt. Il n’a aucune empathie avec la détresse d’autrui : quand Augustine s’évanouit, il n’en a cure et déclare : « Bien joué, mais ça ne prend pas. » Puis, son forfait accompli, il quitte la scène, « tirant la bête qui lui ressemblait ».

C’est l’unique pers

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