Le Meurtre de Roger Ackroyd

par

Les apparences sont trompeuses

Dans Le Meurtre de Roger Ackroyd, les apparences cachent une réalité sordide. Sous le masque d’une Angleterre rurale et idéale, le chantage, la dissimulation, l’espionnage domestique, l’envie, le meurtre grouillent comme la vermine. Si l’on observe attentivement, chaque personnage n’est pas ce qu’il prétend être – « Tout le monde cache quelque chose », martèle Poirot. En outre, chaque indice indique une direction qui n’est pas la bonne et égare la police. Le lecteur, qui n’est pas dupe, sourit de voir l’inspecteur Raglan s’enferrer dans l’erreur et suivre de fausses pistes : contrairement à Poirot, il est le jouet des apparences. Il suit la piste la plus facile, celle vers laquelle le coupable a voulu l’orienter ; en fixant son regard dans une seule direction, il rate nombre de détails qui n’échappent pas à Poirot : la plume et le morceau de batiste dans la cabane, le fauteuil déplacé, entre autres.

Tout au long du roman, les personnages émettent des suppositions les uns sur les autres, qui prennent bientôt valeur de vérités à leurs yeux. Or, à quoi se fient ces personnages ? À leur instinct, à leur

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