Le Théâtre et son double

par

EN FINIR AVEC LES CHEFS-D'ŒUVRE

La raison pour laquelle l'art occidental est ainsi figé, c'est le respect que le public a pour les œuvres d'art, les productions écrites ou peintes, figées, qui sont réservées à une élite cultivée et snob. La foule ne vient plus aux œuvres car celles-ci ne lui parlent plus, n'ont plus le sens du sublime qui parle aux sens – il ne faut pas reprocher au peuple son inculture, mais plutôt prendre conscience de l'écran posé entre la foule et la culture par l'idée d'œuvre, et qui plus est d'œuvre psychologique ou obéissant au principe de l'art pour l'art. Le théâtre se complaît dans sa propre admiration et son esthétisme ; Artaud appelle alors à un « théâtre de la cruauté » qui dépasse ces thématiques : « Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d'abord cela. » Ainsi, dans cette conception du théâtre, le spectateur est au milieu de la représentation, environné de toutes les sollicitations sensibles que la scénographie construit.

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