L'eau des collines

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« On ne s’occupe pas des affaires des autres » : la famille et la xénophobie

Véritable devise des Bastides, cette phrase contient en elle tout ce qui permet aux deux Soubeyran de commettre leur crime. Ce refus de savoir allège la conscience, et permet aux habitants de se dire que ne sachant rien, ils ne sont pas responsables. Ils s’associent à la haine que ressentent les villageois pour les étrangers, même (et surtout) ceux du proche village, Crespin. Le rejet des étrangers, la règle immuable de ne pas prendre parti pour un étranger contre un natif, le refus du commérage orchestrent la tragédie de Jean de Florette. Pourtant, il suffira qu’ils apprennent que Jean était des leurs par sa mère pour qu’ils se sentent coupables. Pagnol fait là le procès d’un point de vue. La pitié qu’avaient les Bastidiens pour Jean (ou du moins certains d’entre eux) est étouffée par les codes de comportement du village. Et ces codes les rendent coupables d’être les accessoires de son meurtre. Mais il faudra trois étrangers pour les forcer à faire face à ce fait. Mais même là, ce n’est que la relation familiale qui les plonge dans le désespoir de leurs actes. S’ils avaient continué de croi

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