Bétés

est décrite comme telle, alors que sa belle-mère est présentée comme une personne bien, insignifiante et qui ne veut de mal à personne. Or dans ce dernier chapitre, les rôles s’inversent. Thérèse et Laurent qui ont toujours été présentés comme des bêtes instinctives et égoïstes, révèlent des sentiments humains avec de la compassion « quelque chose de doux et d’attendri s’éveillait dans leur poitrine. »l13, Thérèse avait déjà commencé à éprouver quelques remords auparavant, en revanche, Laurent comme

> Il est facile de haïr et difficile d'aimer. Le bien est difficile à accomplir, le mal est facile à trouver. > Le désir de l'homme trouve son sens dans le désir de l'autre. > Les bêtes ont inconsciemment le désir d'être humaines quand les hommes ont consciemment le désir d'être des bêtes. "Aux chemins solitaires où parfois je m'égards, tu es l'horizon bleue ensorcelant mes mirages > S'incliner devant la raison des sots, c'est l'héroïsme des gens d'esprit. > La main destructive

à la chambre à gaz, qui le sait et qui reste allongé à regarder fixement l’ampoule, sans rien dire et sans plus penser à rien » (Chap13 p°202). Des hommes qui deviennent des bêtes. Tout au long de la lecture, on ressent une sorte d’abandon progressif du côté humain des prisonniers au profit de comportements de bêtes amorcé par une dépossession totale qu’on leur fait subir : une dépossession physique et mentale. Cet effet de « bestialisation » est renforcé par le regard que certains portent aux

du groupe nilotique. Le pays Nuer dans sa totalité s’étend sur 30 000 carrés pour une population de 220 000 âmes environs. Le Nuer ne vit pas à l’âge du fer ou même de à lâge de la pierre, mais dans un âge, quel que soit son nom, où « plantes et bêtes pourvoient aux besoins technologiques ». Ils s’adonnent trés peu au commerce. Ce dernier tient trés peu de place dans leur vie sociale car ils n’ont rien à vendre que leur bétail, or il ne sont guére enclins à s’en défaire. Le pays Nuer compte en

Qu’est-ce qui distinguent les animaux entre eux et qu’est-ce qui, dans un second temps, les distinguent des hommes ? « Les bêtes sont dénuées de pensée » nous assure Descartes bien qu’elles puissent apprendre ce que les hommes tentent de leur enseigner. Cette capacité à apprendre dépend des espèces auxquelles les « bêtes » appartiennent. Les « chevaux et les chiens » semblent exceller dans leurs apprentissages, ce qui explique qu’ils ont été domestiqués

le sensibiliser sur les méfaits de la guerre. Dans La guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux, le personnage d’Andromaque essaye de convaincre Priam que la guerre n’est pas faite pour les hommes mais pour les bêtes puisqu’elle emploi le champ lexical des animaux sauvages : « les bêtes », « des loups », « des éléphants », « des onces », « un cerf ou un aigle » et se place au statut de victime : « je vous en supplie » afin de toucher son interlocuteur et le spectateur pour qu’il lui donne raison

« curiosité » (l.30) et « m’obstinai à vouloir comprendre » (l.31-32) démontre un intérêt de la part du narrateur pour cet étrange cortège. La situation terrible et résignée de ces hommes peut, certainement, s’expliquer par la contrainte de bêtes imaginaires sur eux. Nous pouvons établir une correspondance entre la chimère, animal effrayant surgit de l’imaginaire et celle en rapport avec le rêve, la croyance, l’illusion. Le champ lexical de la violence figuré par des mots tels que « opprimait »

voyant la peau, croyait au personnage. Il s'écriait, poussant d'affreux rugissements :  Regardez, ma caverne est pleine d'ossements ;  Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,  Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre ! Les bêtes l'admiraient, et fuyaient à grands pas. Un belluaire vint, le saisit dans ses bras, Déchira cette peau comme on déchire un linge, Mit à nu ce vainqueur, et dit : « Tu n'es qu'un singe ! » Quelques pistes possibles à explorer La part de tradition

saignantes et putrides, face à ces paysages où la lumière entrevue est aussitôt voilée par la crasse des villes et la fumée des usines, face à ces êtres aliénés, hommes perdus de misère et de boisson, étouffant de violence, femmes devenues bêtes de somme ou bêtes de plaisir, enfants abrutis, battus, dans les yeux desquels ne passe qu'un éclair louche, signe de leur appartenance aux damnés de la Terre, les disciples se détournent: Huysmans cherche Dieu, Maupassant explore, aux confins du fantastique

dominera tout le long, et une lumière en bas à gauche, sur la scène, s'allume progressivement, d'abord donnant une ambiance de lanterne asiatique, puis de plus en plus façon western, alors qu'apparaissent des silhouettes à contre jour, des peaux de bêtes suspendues, un paysage saturé d'objets et désertique à la fois. Puis ces personnages s'avancent, chacun à sa manière et au rythme de sa guitare, sur des lignes et des courbes de légers papiers qui traçaient des sortes de chemins. Un calme plat de feuilles