Esthetique Du Monstrueux

de cette récupération dramatique et patriotique des traces de la souffrance militaire. Dix choisit de montrer les soldats comme des pantins ridicules. Dans Les joueurs de cartes, le décalage entre la banalité de la situation (le jeu) et l’aspect monstrueux des joueurs est frappant (un joueur tient la carte avec son pied). Le fait qu’un autre porte fièrement la croix de fer à sa veste est sans doute une critique du peintre à l’égard du nationalisme excessif exprimés par certains anciens combattants

féminine : telle une odalisque1 , elle est couchée « sur un lit » (certes « semé de cailloux ») dans la strophe 1, sa posture est éminemment érotique : « les jambes en l'air, comme une femme lubrique », les strophes 5 et 6 évoquent même une sorte de monstrueux accouchement : « sur ce ventre putride, / D'où sortaient de noirs bataillons» (v1718), « on eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,/ Vivait en se multipliant » (v.23-24). C- Une perversion d'un topos classique, le carpe diem Le texte est

notions d'influence, de citation et l'ordre - temporel et esthétique - des sources. C'est ainsi que Bacon influence Velázquez, autrement dit le regard que nous portons sur l'art de ce dernier. Les coups de pinceau blanc impétueux qui, chez Velázquez, dépeignaient le miroitement de la robe pourpre du souverain n'ont plus comme seul référent possible les reflets d'une étoffe soyeuse... mais aussi, ceux d'une cavité buccale béante. Le Monstrueux naît chez Bacon de la déformation pour dire la dilution

romance, le recit réaliste étant plutot novel comme le note Pierre Chartier dans Introduction aux grandes théories du roman. Marthe Robert, dans Roman des origines et origines du roman (Gallimard, 1972), remarque qu’il n’obéit à aucune codification esthétique. Il est le genre libre par excellence, ouvert et infini, à l’image de la modernité. Dans L’Art poétique (1674), Boileau ne mentionne que trois grands genres : la tragédie, la comédie et l’épopée. Bossuet et Voltaire préfèrent l’histoire au roman

opposées « Autrefois » et « Aujourd’hui », séparées par la disparition de son enfant et il s’achève dans « A celle qui est restée en France » sur l’image du poète, « le contemplateur, triste et meurtri, mais serein » qui « regarde pensif » le « gouffre monstrueux plein d’énormes fumées ». Si le poète s’est demandé pourquoi il écrivait et si comme pour de nombreux Romantiques, la douleur est à l’origine de la création, il s’est également interrogé sur le « comment », sur la structure de son œuvre, sa durée

romantique », mais quels rapports entretiennent-elles avec le Romantisme tel que nous avons tenté de le définir ? Quelles en sont les implications esthétiques et philosophiques ? Quelle est la place de Musset dans cette filiation ? Il tombe sous le sens que notre époque présente une série de traits idéologiques, sociaux, politiques, métaphysiques et esthétiques communs avec l’ère romantique…Notre siècle connaît aussi une forme de société bloquée qui n’en finit pas de se chercher dans des particularismes

Le texte est escorté par la limpide et éclairante préface de Laurent Mauvignier. Point de vue critique d’un auteur contemporain sur un texte classique, elle incarne la rencontre entre deux univers artistiques et formule une lecture profondément esthétique de la pièce. Elle en célèbre d’abord la beauté, faisant resurgir cette qualité première du texte littéraire. Elle offre aux élèves la possibilité de découvrir une véritable réflexion critique, facilement accessible, et ainsi d’aborder le domaine

premier cercle comporte la violence et la force brute, ainsi que le sadisme, forme raffinée de la violence, un second cercle est l'anthropophagie, qui expulse le sujet et le lecteur de la sphère de la civilisation ; enfin le dernier cercle comporte le monstrueux et le Surhumain qui constituent une sortie et un dépassement des limites de l'humanité. 1. La force brute, ou la violence vulgaire La violence et la force brute sont le degré zéro de la sauvagerie, par leur absence de complexité et parce qu'elles

vraiment au cubisme et n’abandonna jamais une expression réaliste, extrêmement soignée, comme support aux délires issus de l’inconscient. Si l’environnement de Cadaqués hante ses tableaux avec des formes minérales, tout un bestiaire plus ou moins monstrueux s’éparpille dans les tableaux, chacune de ces figures ayant une explication métaphysique pour le peintre. Tout cela renvoie à l’enfance, aux peurs jamais surmontées, à cette volonté de retrouver de manière quasi automatique les rivages de l’inconscient

bien des fois, jusqu’à ce qu’il ne fût plus taché. Il brillait... Comme il avait tué le peintre, il tuerait l’œuvre du peintre, et tout ce qu’elle signifiait... Il tuerait le passé, et quand ce passé serait mort, il serait libre !... Il tuerait le monstrueux portrait de son âme, et privé de ses hideux avertissements, il recouvrerait la paix. Il saisit le couteau, et en frappa le tableau !... Il y eut un grand cri, et une chute... Ce cri d’agonie fut si horrible, que les domestiques effarés s’éveillèrent