Gnathon

hommes. Ces textes traitent tous d'un même thème : la nourriture. En effet, dans « De l’homme » issu du recueil de portraits et de maximes Les Caractères (1688-1696), Jean De La Bruyère fait le portrait satirique de Gnathon, un noble vorace qui ne se soucie que de lui même : « Gnathon ne vit que pour soi » « Tout ce qu’il trouve sous sa main lui est propre ». De la sorte, ce personnage incarne de façon caricaturale et exagérée l'égoïsme des nobles du XVII° siècle. Au contraire, dans les textes

texte ci, écrit en prose, nous raconte la vie de Gnathon, un être humain qui nous dévoile l´égoisme. La Bruyère nous prèsente Gnahton dès la premiere phrase : ¨Gnathon ne vit que pour soi...¨ (l.1). À travers cet extrait la Bruyère veut critiquer l´égoisme du noble, ce noble qui a quoi manger, où dormir etc. Il nous le montre avec l´incessante utilisation d´¨il¨ (lignes : 1, 2, 3, 4, 5, 6 , 7, 8, 9, 10...). De plus La Bruyère nous fait répugner Gnathon grâce a l´utilisation de nombreuses hyperboles :

deux types d’argumentation différents, mais dans un but commun de dénoncer les injustices, en insistant notamment sur la misère, la pauvreté et l’ignorance dont font preuve de nombreuses personnes. Dans le texte 1, La Bruyère dresse le portrait de Gnathon, un homme égoïste et narcissique représentant la bourgeoisie de l’époque. Le moraliste s’appuie donc davantage, contrairement aux deux écrivains précédents, sur la critique de cette classe aisée. Ainsi, l’absence d’altruisme chez ce personnage est

plupart des œuvres du classicisme à corriger les défauts et à pointer les inégalités flagrantes présentes sous le règne du monarque absolu Louis XIV. Cet extrait « Gnathon », tiré du chapitre « de l’homme » désigne un défaut universel qu’est l’amour-propre, synonyme de mépris d’autrui et d’égoïsme au XVII°. Il utilise ainsi un personnage: « Gnathon », un bourgeois grâce à qui il va matérialiser et même personnifier le défaut en en faisant un portrait du « parfait égoïste ». Nous pouvons donc nous demander

tous des voies différentes ? D'abord, les trois textes du corpus sont tous là pour montrer et dénoncer un défaut social. Chaque auteur le fait à sa manière et à un degré différent. Jean de la Bruyère se sert d'un noble: Gnathon. C'est un personnage très égoïste (« Gnathon ne vit que pour soi »),il est mal élevé,"le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe" et il s'accapare la nourriture de manière grossière et insolente. C'est comme si son ventre remplaçait son cœur, il n'a

égoïstes sont: un noble (Gnathon) chez La Bruyère qui dénonce les perversions morales de la noblesse au XVIIe siècle ; une femme de la noblesse (elle circule dans « une berline armoriée ») chez Hugo qui plaide pour un monde plus juste ; la société de consommation tout entière chez Prévert (« le monde se paye sa tête ») et le lecteur lui-même à travers elle. On observe une évolution au fil des siècles : si La Bruyère semble vouloir distinguer le comportement égoïste de Gnathon parmi ses pairs, Hugo,

Les trois textes du corpus, le portrait de Gnathon par La Bruyère, l'extrait de Choses vues de V. Hugo et « La grasse matinée » de Prévert ont en commun de vouloir dénoncer l'égoïsme et l'indifférence à la situation d'autrui. Tous trois cherchent à susciter l'indignation du lecteur. La Bruyère décrit un personnage totalement égocentrique qui méprise autrui et ne pense qu'à son propre intérêt. V. Hugo rapporte une anecdote dans laquelle un homme misérable, arrêté pour avoir volé du pain, observe une

portrait caricatural d'un homme prénommé Gnathon. Il apparaît comme un personnage grotesque qui mange à la manière d'un animal et qui ne vit que pour lui. L'auteur dénonce ici le monde de la richesse en mettant en évidence l'abondance de la nourriture (champ lexical de la nourriture) et le comportement indécent de Gnathon qui mange à outrance quitte à gaspiller, sans penser à ses invités "les conviés, s'ils veulent manger, mangent ses restes". Quand il mange, Gnathon apparaît comme une sorte de Gargantua

ce qui unit ces textes, leur visée commune et les voies que les auteurs empruntent pour l’exprimer. Ces trois textes, ont pour visée commune de dénoncer les inégalités sociales, de faire réagir le lecteur face à de telles injustices. Face à un Gnathon égoïste, et vorace, qui « se rend maître du plat », et domine les « autres », insatiable, personnage grossier de La Bruyère, Les Caractères traite le thème de la nourriture, apport nécessaire à la vie, d’une toute autre manière. Les personnages de

du corpus ont une visée commune mais qu'ils atteignent leurs but par des voies différentes. Dans le texte A de Jean de la Bruyère, "les caractères" ; on parle de l'égoïsme d'un personnage, ici Gnathon. Dans cet extrait, l'image pour illustrer cet égoïsme est la nourriture. En effet il est dit que Gnathon ne vit que pour soi, ligne 3 "il oubli que le repas est pour lui et toute sa compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre de chaque service". De plus il est décrit comme étant sale