Gorgias Contradiction

ce cadre, les anciens parlaient de Cosmos, qu’on pourrait définir comme l’ensemble de tout ce qui existe, en tant que ce tout suit l’ordre de la nature. Le Cosmos est avant tout l’ordre en tant qu’il est raisonnable, intelligible et beau. Dans le Gorgias, Platon dit « À ce qu’assurent les doctes pythagoriciens, Calliclès, le ciel et la terre, les Dieux et les hommes sont liés entre eux par une communauté, faite d’amitié et de bon arrangement, de sagesse et d’esprit de justice, et c’est la raison pour

fonction première du langage pour les sophistes est donc de pouvoir agir sur autrui par la persuasion. GORGIAS : C’est bien là, Socrate, en toute vérité le bien suprême, à la fois principe de liberté pour les hommes qui le possèdent et principe de domination pour quiconque, dans sa propre cité, l’exerce sur les autres. SOCRATE : Mais enfin, de quoi veux-tu parler ? GORGIAS : Ce dont je veux parler, c’est du pouvoir de persuader, grâce aux discours, aussi bien les juges du Tribunal

conception de la démonologie, en commencant par l’Apologie de Socrate en 31d où la croyance de Socrate en son démon est clairement affirmée et en 27c-e où les démons sont décrits comme étant des enfants bâtards que les Dieux ont eus des nymphes. Dans le Gorgias, de 507 e à 508a, Platon donne un rôle analogue à l’homme sage et au démon : ce sont tous deux des intermédiaires entre les Dieux et les hommes. On retrouve également cette analogie dans le Timée. Dans le Phédon en 107d-108b et en 113d, on peut observer

liberté de vouloir ce que bon nous semble . Par exemple, nos besoins nous disent qu'il faut que l'on mange, mais le désir fait que l'on souhaite manger ceci où cela, pour atteindre la sensation de plaisir. D'autre part, Platon met en scène dans Le Gorgias un personnage rassemblant les caractéristiques sophistiques: Calliclès. Pour Calliclès, afin de bien vivre, être heureux, il faut laisser s'accroître ses passions, pour que le manque qui définit le désir atteigne son paroxysme, de manière à ce que

procure le bonheur que nous en attendions. Peut-on réduire, en effet, le bonheur aux plaisirs immédiats liés à la satisfaction des désirs ? Mais il y a plus : la satisfaction de tous nos désirs est-elle elle-même désirable ? N'est-elle pas en contradiction avec notre désir même d'être heureux ? A supposer, en effet, que tous nos désirs soient satisfaits, que nous resterait-il alors à désirer ? Rien. Mais ne plus rien avoir à désirer est-ce le bonheur suprême ou bien l'ennui le plus mortel ? Rousseau

Tous les désirs ne sont pas réalisables. Donc il y a des degrés de bonheur. Plus il y a de désirs fais, plus on est heureux. Le maximum est l’accomplissement, la volonté perpétuelle d’accomplir tous ses désirs = c’est la thèse de Calliclés dans le Gorgias de Platon. Le bonheur dépend de la volonté d’accomplir ses désirs tout le temps. 2) La doctrine hédoniste de Calliclès Pour être heureux, il faut cultiver ses passions, assouvir la totalité de ses désirs ; une existence heureuse est une existence

problème sous la forme d’une alternative : pourquoi on ne peut pas se contenter d’une réponse simple : d’une part désirer l’impossible est absurde, puisque cela signifie que l’on désire une chose que l’on ne peut pas posséder, donc il y a une contradiction à désirer l’impossible – c’est désirer ce qui ne peut pas être, qui ne peut pas combler le manque qui est le propre du désir. D’autre part : désirer l’impossible n’est pas absurde, puisque l’on peut désirer une chose qui n’est pas encore possible

activité qui bouleversait l’ordre. Le philosophe est en effet celui qui critique et remet en cause les croyances et les préjugés, les solutions morales et toutes faites Il est donc celui qui par sa démarche cherche à nous montrer l’insuffisance et la contradiction des idées que nous nous faisons sur les choses, idées auxquelles nous sommes attachés puisque elles nous paraissent comme des évidences. La démarche du philosophe est alors dirigée vers le confort de la capacité orale et nous invite à réfléchir

caractère irrationnel. Si la présence des opinions témoigne d'une faculté de penser propre à l'homme, l'origine des opinions ne semble pas résider dans la raison mais plutôt dans les passions, les sentiments. Platon montre qu'un rhétoricien comme Gorgias se dit capable de modifier les opinions des individus grâce à la puissance de son langage. Dès lors, l'opinion peut devenir un instrument de domination dangereux si nous renonçons à notre conscience critique qui s'exerce dans le scepticisme, et remet

il faut respecter la règle logique de non contradiction. Cependant certaines normes sont performatives. Lorsque j’affirme « je mens toujours » il y a une indécidabilité de la proposition à cause de l’affirmation de toujours mentir et du fait que je propose comme vraie mon affirmation. Mais certaines normes performatives concernent l’action même de dialoguer. Habermas ou Apel parle d’une contradiction performative pragmatique, c’est-à-dire d’une contradiction entre l’énoncé et l’existence agissante