Gorgias La Liberté

des droits de l'Homme et du Citoyen. A l'issue de cet examen de la DDHC 1789, la question se pose : ces "droits de" ne mériteraient-ils pas plutôt d'être renommés "libertés fondamentales" ? Telle est plutôt la terminologie retenue de nos jours en droit constitutionnel. Après l'égalité devant la loi, donc, se trouve affirmée la liberté de chacun. 3) Le contrat, la volonté générale Pour répondre à cette question, Rousseau remonte mentalement à une époque où le droit n'existait pas. Il nomme cette

société afin qu’à l’intérieur de celle-ci tout soit juste. Car en effet s’il n’existe pas de lois justes, les hommes sont totalement libres. Au moindre problème ils peuvent utiliser leur force afin d’en sortir avantagés, que ce soit juste ou pas. Cette liberté totale est appelée le droit naturel. L’auteur William Golding montre dans son livre Sa majesté des mouches que des enfants livrés à eux-mêmes, sans aucune loi pour dicter leur comportement, n’auront pas toujours des actions justes les uns envers les

social » conceptualisé par Rousseau selon lequel le droit de punir est fondé sur le « don » d'une portion de sa liberté individuelle par chaque citoyen au souverain afin de garantir la sécurité collective des biens et des personnes et ainsi de satisfaire le bien commun. C'est donc l'ensemble de ces portions de liberté qui forme le droit de punir et non la force de l'État. Or, la liberté étant pour les philosophes des Lumières l'un des biens les plus précieux de l'Homme, on ne peut en faire le sacrifice

dogmatisme ? La science authentique n’a jamais eu une telle prétention à la vérité : elle est par définition révisable dès lors que son discours théorique ne rend plus compte de l’expérience. La pensée relativiste est fondée sur le respect de la liberté de conscience car elle affirme que chacun d’entre nous avons un point de vue insubstituable sur la vie. Notre point de vue est radicalement unique et donc tout discours de vérité à prétention universaliste s’évertue à gommer cette multiplicité et

avec Socrate que la connaissance du bien entraîne forcément l’adhésion de la volonté, ce qui est contraire à l’expérience. Platon a essayé d’établir la survivance de l’âme par une démonstration dialectique et il a exposé dans les trois mythes du Gorgias, de la République et du Phédon les migrations et les purifications auxquelles l’âme est soumise, avant de remonter sur la terre et de rentrer dans un nouveau corps ; mais le détail des descriptions varie d’un mythe à l’autre. LA POLITIQUE La

Intro : les sources sur la vie de Denys l’ancien son peu nombreuse et viennent essentiellement de Diodore de Sicile, historien grec du Ier siècle av JC. Platon ne le cite pas nommément mais il est probable qu’il parle de lui dans ses ouvrages Gorgias, République et Politique lorsqu’il évoque le tyran. Tyran né en 431 av. J.-C. à Syracuse et mort dans cette même ville en 367 av. JC. Après une carrière de fonctionnaire, Denys l'Ancien se distingue lors de la guerre contre Carthage qui débute en

s’attacher. Le but recherché est la sagesse, l’apathie ( absence de passion, impassibilité, absence d’emportement, de fureur stérile). Il faut tout un travail sur soi pour parvenir à cet état. Il faut être indifférent à la Fortune et la sagesse et la liberté consistent à suivre la Nature et à vouloir ce qui advient. Leur philosophie s’inscrit dans un fatalisme ou providentialisme ( postulat selon lequel l’ordre du Monde est réglé par le Destin, des puissances implacables, et il est inutile et stupide

éprouve un plaisir à exercer l’injustice s’aime mal lui-même. Si l’on ne peut être juste qu’avec autrui, on ne peut être fier d’être juste que si l’on s’aime déjà soi-même. Agir justement, c’est être fier d’agir justement. C’est, dit Platon dans le Gorgias, l’homme juste qui est enviable (et pas forcément de facto envié), et non l’homme injuste, lequel serait plutôt à plaindre. Le plaisir d’être juste est donc le plaisir d’être soi-même. Or, ceci pose problème. Car est-on précisément soi-même lorsqu’on

apparaissent en effet comme les deux grands principes du bonheur. Le calcul des plaisirs a une résonance immorale, dans le mesure où chez Platon ou Aristote, par exemple, le bien doit être choisi pour lui-même, sans tenir compte de conséquences. Dans le Gorgias par exemple, Socrate pose l’alternative suivante : faut-il mieux être injuste et rester impuni, ou être juste en étant puni, en subissant la souffrance ? Pour Socrate, c’est clair : il faut en tous cas choisir le bien, même s’il doit en résulter une

de la justice a. Il n’y a pas de justice dans l’état de nature Quelles sont les implications de l’absence de lois ? C’est un raisonnement par l’absurde qu’il nous faut ici conduire. Considérons ainsi la thèse de Calliclès dans le Gorgias de Platon et voyons en quoi son argumentation n’est qu’un sophisme, ou autrement dit un discours fallacieux, un mensonge, qui vise à défendre la loi de la Nature qui règne dans le monde animal. Calliclès met dans ce texte en évidence une inversion