Le Faux Evolutionnisme

tendance à confondre sa civilisation avec la civilisation en général. Ce « rejet hors de la culture, dans la culture, de tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit » est appelé « ethnocentrisme » par Lévi-Strauss. Un « faux évolutionnisme », affirme-t-il, tend à faire la part trop belle à la culture occidentale, en feignant de pouvoir considérer les autres cultures comme autant d’étapes d’un développement unique, convergeant partout vers un but identique qui serait notre mode

notion même de pluralité culturelle de faits observée à l’instant. De ce fait, les sociétés ne doivent pas être organisées selon le même modèle. Claude Lévi-Strauss (ibid.) met en évidence que le préjugé ethnocentrique repose sur l’idée de faux évolutionnisme. Construire l’évolution des sociétés sur la notion de progrès est en effet trompeur, car c’est tout simplement une tentative pour supprimer la diversité culturelle. Comparer des sociétés en fonction de différents états partant d’un même point

d'humanité, englobant sans distinction de race ou de civilisation toutes les formes de l'espèce humaine, est assez récente et pas encore universellement répandue tant il est difficile de dépasser l'évidence immédiate de l'apparence extérieure. Le faux évolutionnisme (sociologique, par opposition au vrai, biologique) en considérant les différents états des sociétés humaines comme des étapes d'un développement unique, est en cela une solution à redonner une seule et même identité à l'humanité, mais simpliste

dans sa peu glorieuse convergence avec la certitude la plus fruste du sens commun, l’image de l’homme primitif véhiculée par les « savants » : le Sauvage écrasé par son environnement écologique[…] » Sahlins cherche à démontrer que ces préjugés sont faux, de cet ethnocentrisme de ces « savants » qui consiste à en faire un modèle unique est vu à travers le prisme d'une perspective européenne. 4. Thèse de l’auteur Clastres développe sa thèse à travers son travail. Il se demande

en reconnaissant l’humanité des autres peuples, l’humanisme nie la diversité des cultures. L.S constate que pour reconnaître les diversités culturels et l’humanité de chaque est apparu ce qu’il appelle le darwinisme sociale où le faux évolutionnisme. Aux yeux d’un faux évolutionniste, la diversité des cultures est le symptôme d’une avancée hétérogène vers la civilisation qu’il s’agit de comprendre. Certains peuples auraient suivi la marche du progrès tandis ce que d’autres non. L-S opère une critique

comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie. ». On a voulu expliquer ces états barbares par le faux évolutionnisme. En effet, on postule que toutes les sociétés tendent vers un même but par étape: on refuse la diversité des cultures tout en faignant qu'on la reconnaît pleinement. « Toutes les sociétés humaines ont derrière elles un passé qui est approximativement

classification culturelle des sociétés humaines qui reproduit donc la discrimination hiérarchique en prenant comme critère le développement technique. Le travail de Lévi-Strauss dans Race et Histoire (1952) a justement consisté à démystifier ce faux évolutionnisme. D'abord, il dénonce les simplifications qui font croire à une succession chronologique rigoureuse alors que ces différentes techniques ont largement coexisté dans le temps et l'espace et constituent non pas des étapes d'un progrès à sens

« Suffit-il à la pensée d’être cohérente pour être vraie ? » Tout raisonnement contradictoire est directement qualifiable de faux. L’incohérence due à la contradiction est donc invariablement signe de fausseté. Au contraire, une pensée cohérente, qui respecte les lois de la logique, est toujours vraisemblable, ce qui amène naturellement à la considérer comme vraie. Pour autant, peut-on poser la cohérence d’une pensée comme condition nécessaire et suffisante à sa vérité ? Notons d’abord que

nous avons oublié car il s’est transformé en habitudes. B. La mise en question de soi Ceci permet de comprendre que l’ethnologie du 20 e siècle ait constitué un foyer actif de critique de l’ethnocentrisme. Lévi-Strauss polémique contre le « faux évolutionnisme » des philosophies de l’histoire qui jugent les cultures selon des critères très relatifs. L’Europe et les États-Unis occuperont la première place si l’on décide de considérer la quantité d’énergie disponible par habitant mais rétrograderont

qui doit déboucher sur des attitudes sociales et politiques. * L’histoire est une discipline scientifique mais aussi une pratique sociale ------------------------------------------------- Critique historique : l’art de discerner le vrai du faux dans l’histoire Histoire * Ensemble du temps vécu par les hommes (on fait, feront, « ainsi va l’histoire »). * Branche du passé, discipline scientifique La critique historique est à l’intersection entre l’histoire connaissance et l’histoire