Les Lois Memorielles

ce phénomène sont complexes et diverses et en 1991 dans son rapport consacré à la sécurité juridique, le Conseil d’Etat montre que la « mauvaise qualité des lois » coûte entre 3 et 4% du PIB chaque année. De plus cet excès de normes entraîne une dépréciation des lois. On a aussi assisté à une augmentation du nombre de lois mémorielles et de lois dépourvues de caractère normatif. Nous allons donc nous demander quelle est la finalité de la loi et comment cette finalité est-elle observée par le législateur

d’une société, dont elle assure la cohésion (« mémoire collective »). La pratique des commémorations permet d’entretenir cette mémoire, ce souvenir. Cependant les mémoires d’un même événement peuvent s’entrechoquer, voire se contredire. L’enjeu mémoriel peut alors apparaître comme la défense d’un groupe contre un autre, l’affirmation d’une identité face à une autre (colonisés/colonisateurs ; résistants/collaborateurs ; algériens/français). On peut même aller jusqu’à une logique victimaire : les

Le devoir de mémoire n’aurait-il pas alors pour finalité de se souvenir de ce qui est tristement mémorable ? Ne pourrait-on pas considérer que le génocide juif est emblématique de ce devoir de mémoire ? Ne risque t-il à mener à une compétition mémorielle à travers les demandes de certaines communautés désireuses de faire reconnaître leurs propres souffrances ? Le devoir de mémoire ne risque t-il pas paradoxalement d’empêcher le travail des historiens ? I) De la commémoration nationale et civique

de division, il s'accompagne de deux lois d'amnisties puis favorise une amnésie officielle et collective au détriment des victimes et des vaincus afin de maintenir l'unité de la nation (1944-1953) 1 l’élaboration gaulliste du mythe résistancialiste face à "Vichy, un régime nul et non avenu" a pour but de préserver l'unité de la nation et d'éviter tout déchirement après une épuration plus symbolique qu'effective qui se matérialise par deux lois d'amnistie en 1951 et 1953 2 le résistancialisme

et historiens s’intéressent à la question mémorielle· 2000: L’Association pour la Récupération de la Mémoire Historique (ARMH) fondée par le petit-fils d’un fusillé, Emilio Silva = revendiquent hommage aux victimes, identification et exhumation des corps des fausses communes, accès au archives· Médias: rôle important pour la revendication de cette hommage (El silencio de los otros, Almudena Carracedo (film, dénonce le pacte de l’oubli) · 2007: loi mémorielle du parti socialiste de Zapatero (interdit

L'impact de cette notion Crimes jugés universels Le retentissement sur la mémoire La place de l'hitorien 1. « Passer le relais des historiens à travers la justice au détriment de la mémoire » 2. Les « Lois Mémorielles » Bibliographie : -ROULOT Jean François, Le crime contre l'humanité, Paris, l'Harmattan, 2002 -BRUNETEAU Bernard, Le siècle des génocides, Paris, Armand Colin, 2004 -LATARJET Bernard, Le crime contre l'humanité: origine, état et avenir

français pour préparer la libération armée par De Gaulle. Thèse invalidée par l'histoire Paxton en 1973. Dans « Histoire de Vichy » (1954) Aron reprend les arguments du procès de Pétain en 1945. Il ne s'appuie pas sur des archives. → 1951 et 1953 : deux lois d’amnistie pour faits de collaborations. Cela témoigne de la volonté d'oublie. C- Le triomphe de la mémoire officielle gaulliste. 1960 → Inauguration du Mémorial de la France combattante (ou Mont Valérien). Croix de Lorraine → France libre

passé. Les mémoires permettent de renforcer une identité de groupe et elles sont portées par des associations, des médias et des groupes de pression politiques. L’Etat peut être considéré comme l’un des groupes qui pratique sa propre politique mémorielle. L’histoire est une écriture du passé qui respecte les méthodes du métier d’historien d’analyse critique des sources (analyse de contenu par rapport aux conditions d’élaboration, nature de la source) et de mise en récit. Elle vise à l’objectivité

(Vidal Nacquet) Auteurs * RICOEUR : « la mémoire, l’histoire et l’oubli » = relation entre histoire des historiens et mémoire des survivants (ex : procès de Maurice Papon) * NORA : « les lieux de mémoire » = envahissement des pratiques mémorielles, proposition de remodeler une identité nationale en crise, montée du « présentisme » (passé perdu et avenir incertain) * BRAUDEL : « l’histoire totale » = variété des rythmes de l’histoire humaine, vision globale de l’histoire dont le rayonnement

presque jamais énoncé, on évoque uniquement les résistants. Il y a une volonté de mettre en scène une France unie, on interdisait la création de documentaire si ils évoquaient le rôle de la France dans les camps de concentration. Les enjeux mémoriels depuis les années 70 : L’évolution des mémoires de la résistance : Avec le départ du Général De Gaulle en 1969 il y a une révolution des mémoires. Le mythe résistancialiste de la France est déconstruit. On voit apparaître de nouveau documentaire