Phronesis

en ce sens, il consiste nécessairement en des actions qui expriment l’essence de l’homme. Le bonheur repose par conséquent sur la conformité à la raison et la vertu. Les actions vertueuses dépendent d’une rationalité pratique baptisée prudence (phronèsis). Ajoutons que le bonheur en tant qu’il se manifeste dans les actions, ou plutôt en tant qu'il est l’activité elle-même, ne se mesure qu’à l’aune d’une vie entière ; ce n’est qu’au terme de la vie d’un homme qu’on peut savoir s’il a été heureux.

l’homme ; il consiste nécessairement en des actions qui expriment l’essence de l’homme. Le bonheur repose par conséquent sur la conformité à la raison et la vertu. Les actions vertueuses dépendent d’une rationalité pratique baptisée prudence (phronèsis). Mais en un autre sens il ne se mesure qu’à l’aune d’une vie entière ; ce n’est qu’au terme de la vie d’un homme qu’on peut savoir s’il a été heureux. Cela revient à dire que la vertu ne suffit pas au bonheur, que le bonheur exige des choses subies

négative, voire frileuse. C’est en ce sens, très particulier, que vertu et plaisir se rejoignent. « Prudence, honnêteté et justice » visent à l’absence de trouble et se nourrissent de l’absence de trouble - autrement dit du plaisir. Le mot grec phronèsis qu'utilise ici Épicure est traduit en français par “sagesse” ou par “prudence”. Il faut entendre par là une capacité de discernement (une faculté de juger) concrète du bon et du mauvais, de ce qui, dans la pratique, est à choisir ou à fuir. C'est

hasard n’a donc pour lui aucune existence. Seul Aristote commence à aborder le hasard pour lui-même en s’intéressant aux parties de l’âme. Pour Aristote, la partie rationnelle de l’âme est scindée entre la fonction de science (sophia) et la prudence (phronesis). La science n’a pour objet que les choses nécessaires, c’est-à-dire les choses ne pouvant être autrement qu’elles ne sont. La science, ou sagesse théorique, ne traite donc pas du hasard car il appartient au rang des choses qui peuvent être autrement

raisonné de la parole est une connaissance authentique et vérifiée qui nous fait dépasser les apparences et atteindre les réalités ; cependant, pour les Anciens, la raison s’applique également à la pratique comme sagesse, sophia, et prudence, phronesis. Plus près de nous, pour Descartes (1596-1650), la raison « est la faculté de bien juger » en ce sens, elle s’oppose soit à la folie soit à la passion, le fou raisonne mal, contrairement aux lois logiques, de même l’homme passionné qui est emporté…

Hanna Ardent accepte que la vie contemplative soit passée au sommet, elle conteste le glissement et le fait que la vie politique soit ravalée au même plan que le travail. Chez Aristote dans la vie politique il y a une vertu: la prudence (« phronèsis »): elle recoupe l'entendement et le raisonnement. A partir du moment où on découvre que certains idées peuvent être saisies directement par une contemplation directe, Hanna A. dit que cela peut être fait par le raisonnement (le calcul). Pour parvenir

singuliers : autrement dit le problème est de passer de l'universalité de la loi à la justice singulière, le juge étant au cœur de ce passage. Celui qui dit ce qu'est le bien, c'est celui qui est capable de prudence, le phronimos (homme prudent) ou phronésis est celui qui voit la juste mesure des choses. C'est en ce sens que l’équité ne peut être l'égalité entre les individus puisqu'elle est fonction d'une certaine vision de la justice. Les lois traduisent une culture particulière. Éthique à Nicomaque

SOCRATE n’aurait pas renié en particulier quand EPICURE dit que ce n’est pas au succès pratique mais à la droiture du raisonnement que l’on mesure la supériorité du sage sur les autres hommes. Il rappelle que la vertu du sage réside surtout dans la phronésis, c’est-à-dire la prudence. La 3ème partie est une exhortation à méditer toutes ces choses avec la promesse d’un état irréversible, le bonheur égalant celui des Dieux (ataraxie et aponie). EPICURE semble signifier que le sage médite même pendant

ou s’il lui arrive de l’être, est-elle pour autant injuste ? Il nous faudra examiner ces questions. La forme de ce texte est une argumentation rigoureuse qui permet de comprendre ce qu’Aristote entend par « sagesse pratique », c’est-à-dire par la phronèsis ou la prudence, qui est la faculté par laquelle l’homme sage en pratique aborde et traite les actions humaines. À la différence de la science purement théorique, qui a affaire à un réel stable, la science pratique (politique et éthique) s’attache

arrive de l’être, est-elle pour autant injuste ? Il nous faudra examiner ces questions. La forme de ce texte est une argumentation rigoureuse qui permet de comprendre ce qu’Aristote entend par « sagesse pratique », c’est-à-dire par la phronèsis ou la prudence, qui est la faculté par laquelle l’homme sage en pratique aborde et traite les actions humaines. À la différence de la science purement théorique, qui a affaire à un réel stable, la science pratique (politique et éthique) s’attache