Bayardo San Roman arrive au pays par bateau. Bien qu’étranger, ses bonnes manières, sa générosité, sa gentillesse font excellente impression dans le pays : « Les gens l’aiment beaucoup car il est honnête et a bon cœur, et puis dimanche dernier il a communié à genoux et a répondu à la messe en latin. » Il est riche, issu d’une famille bien établie dans la société bolivienne (son père est un général « héros des guerres civiles du siècle dernier », de la « Guerre des Mille Jours » qui a ravagé le pays autrefois). Pour lui, l’argent achète tout : « [il] avait dû se marier dans l’illusion d’acheter le bonheur grâce à sa fortune et à son pouvoir exceptionnels », de la même façon qu’il achète la maison du veuf Xius car il la veut à tout prix, littéralement. Sa fortune et son physique lui permettraient d’aspirer à une union plus prestigieuse. Pourtant, il jette son dévolu sur Angela Vicario, ce qui étonne dans la ville : « en apprenant que Bayardo San Roman voulait l’épouser, beaucoup pensèrent qu’il s’agissait d’une mauvaise farce de l’étranger. »
Pour les noces, il fait venir sa famille et