La Nuit de Valognes

par

Mademoiselle de la Tringle

Mademoiselle de la Tringle est présentée comme une « célèbre romancière » par la Religieuse, fervente lectrice de ses œuvres. Séduite par Don Juan, autrefois, malgré ses lunettes et ses « airs revêches », elle vit par procuration dans les romans qu’elle écrit, où elle peint des amours idéales et éthérées, mais où font défaut la chaleur des étreintes et le feu de la passion, sans doute par « manque d’expérience », selon la Comtesse. Cette dernière ne manque pas une occasion de brocarder l’inoffensive écrivaine : « Je me suis donnée à l’art et à l’intelligence », déclare la femme de lettres ; « faute de grives on mange des merles » lui rétorque la sensuelle aristocrate.

À la fin de la pièce, Mademoiselle de la Tringle est folle de rage à l’idée que Don Juan puisse aimer comme on aime dans ses romans : « « D’un amour absolu […] D’un amour éternel ». Elle gifle le libertin assagi et lui crie : « Imbécile ! Mes romans sont stupides ! » avant de quitter la scène.

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