Julia Kristeva

(les vers, les strophes) et le moderne (le sujet trivial et antipoétique), et repose sur une esthétique de la référence et du collage. Conclusion : On a vu que la modernité poétique était sous le signe de l’intertextualité (mot inventé par Julia Kristeva pour désigner le fait qu’un texte était toujours un palimpseste ). Ce procédé d’écriture existe depuis toujours (par exemple Virgile qui reprend/ réécrit Homère) ; ici, l’esthétique du collage, du jeu, de la reprise est manifeste, de « l’Albatros

vertige puisqu’il touche quelque chose de primitivement humain. « [L]e grotesque renvoie aux fondements de “l’humanité”, en agissant au niveau des frontières sur lesquelles celle-ci s’est construite14 ». Proposant un parallèle avec les travaux de Julia Kristeva sur l’abject et l’abjection15, R. Astruc confirme que « le grotesque participe bien de cette séparation symbolique qui sert à identifier et séparer le groupe des hommes, d’un côté, de l’inhumain (l’animal et le sale en général) de l’autre16 »

aucune vie: à peine existent-ils, superbes ou médiocres, mais hors de la course et donc presque déjà cadavérisés. 37)) Dans un mouvement paradoxal, 34 Naïm Kattan, Le repos et l'oubli, Lasalle, Éd. Hurtubise, HMH, 1986, p. 13. 35 Ibid. 36 Julia Kristeva, Étrangers à nous-mêmes, Paris, coll. « Essais », Éd. Gallimard, 1988, p. 16. 37 Ibid. 75 s'installent à la fois le doute et la solitude. Corrunent croll'e à ma biographie lorsqu'elle me sépare du réel et me~ les autres à mort à chaque fois

carrières mandarinales bourgeoises de spécialistes et réserves de petite main d’œuvre stratifiée. On évoquera la polarisation de l’hygiène et de la souillure (comme procès de compensation des interdits selon Mary Douglas), voire l’abjection (Julia Kristeva), jusqu’à la « guérilla » des infirmières contre l’ordre médical (Ziegler, 1975, 86 ; Peneff, 1992, 80). C’est ainsi que se signifient le prestige médical et le « sale boulot » (dirty work in : Hugues, 1996, 73), tel que ce dernier est incorporé

des repères traditionnels, devient maintenant soumis à la multiplicité des états perceptifs se formant dans l'axe temporel de la conscience où fusionnent passé et présent. Les pronoms, à cet égard, représentent, pour reprendre les termes de Julia Kristeva, « une subjectivité kaléidoscopique [ ... ] mobile dans le langage9 » due à la pluralité du sujet pouvant atteindre en même temps toutes les instances du discours. Le décentrement du sujet porteur d'une mémoire sans cesse interrogée participe

chaudière... Dans Germinal, tous les outils de la mine. L'auteur peut mettre son art au service d'une cause philosophique ou politique. Prendre parti contre les formes d'oppression familiale (Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, Benoîte Groult, Julia Kristeva, Annie Leclerc), d'oppression militaro-policière ou politique (André Malraux - auteur de La condition humaine 1933, de L'Espoir 1937, Ernest Hemingway qui a écrit Pour Qui Sonne le Glas en 1940, Camus qui a écrit La peste en 1947), contre l'oppression

qui s'est appelé la clôture du texte, au nom d'une autonomie de la littérature, de l'écriture. Dans cette voie, il est réconfortant de trouver la réflexion menée à partir de l'histoire des mentalités par Julia Kristeva (L'Arc, n.° 72: 80) . Dans ce numéro consacré à Georges Duby, Julia Kristeva refuse «funiverse binaire» laissé par «l'econmmquo-social», autrement dit le marxisme et le «symbolique» . Elle entend «dialectiser cet univers binaire» . Et pour ce faire, elle voit dans le langage la possibilité

plus d’une pudeur d’écriture, comme Duras le signale en exergue de La douleur, quand elle mentionne le « désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n’ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m’a fait honte » (D, 10). Julia Kristeva l’a très bien vu lorsqu’elle demande : « Comment dire la vérité de la douleur, sinon en mettant en échec la [rhétorique apprêtée de la littérature], en la gauchissant, en la faisant grincer, en la rendant contrainte et boiteuse[30] ? ». Duras

d'Antonin Artaud, coll. "Le regard littéraire", Complexes, Paris, 1989. Khadda Naget, Mohammed Dib, Cette intempestive voix recluse, Aix-en- Provence, Edisud 2003 Kilito Abdelatif, L’auteur et ses doubles. Seuil collection poétique 1985. Kristeva Julia, La Révolution du langage poétique. Points Seuil 1974. Folle vérité. Vérité et vraisemblance du texte psychotique ; Seuil 1979. Martine Joël, Ontologie de la société, psychanalyse de la vie sociale – le jeu de la salvation, PUF Sociologie d’Aujourd’hui

chaudière... Dans Germinal, tous les outils de la mine. L'auteur peut mettre son art au service d'une cause philosophique ou politique. Prendre parti contre les formes d'oppression familiale (Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, Benoîte Groult, Julia Kristeva, Annie Leclerc), d'oppression militaro-policière ou politique (André Malraux - auteur de La condition humaine 1933, de L'Espoir 1937, Ernest Hemingway qui a écrit Pour Qui Sonne le Glas en 1940, Camus qui a écrit La peste en 1947), contre l'oppression