Starobinski

et un lieu d'expérimentation » pour le jeune poète39. Le motif de la lumière est omniprésent dans l'œuvre : en attestent les titres de certains ouvrages et de nombreux poèmes, et les effets de lumière qui apparaissent dans les textes40. Jean Starobinski souligne un « amour professé de la lumière, [qu'il] aime assez pour vouloir qu'elle circule dans les mots qu'il trace, et pour veiller à n'écrire aucune ligne qui ne soit pour le lecteur un chemin de clarté »41. Le traducteur Jaccottet a traduit

avec soi même => lecture intuitive/impressionniste (//presse) ≠lecture universitaire plus critique, savante // Anatole France : « Pour parler franc, les critiques devraient dire : « Messieurs, je vais parler de moi à propos de Racine » Starobinski, L’œil vivant, 1961 Il faut mêler lecture critique et impressionniste pour co-créer l’œuvre Lecture impressionniste : je suis absorbé par le texte, ø discours citrique, processus d’identification => je ne peux pas en parler Lecture critique :

les victimes de la guerre. De ces deux lectures négatives, il s’ensuit que Mme Staël et Musset critiquent donc l’indifférence sarcastique de Voltaire devant les maux qui frappent les êtres humains. Il faudra donc attendre l’interprétation de Jean Starobinski qui corrigera ultérieurement ces malentendus de lectures. Selon ce critique, les événements narrés prennent un aspect insoutenable (...). Ils appartiennent à la catégorie des faits auxquels Voltaire ne peut penser sans frémir d’horreur11.» La question

la tension héroïque, et la gloire qui couronnera cet héroïsme. Le besoin essentiel, cependant, semble être celui de s’installer dans une identité à toute épreuve (...) Rousseau force la réalité, pour composer le mythe de son existence ”. Jean Starobinski, Jean-Jacques Rousseau : la transparence et l’obstacle. Manifeste du cinéma chaplinien Pour exister, je dois être filmé. Tel pourrait être le credo de tout le cinéma chaplinien. Lorsque l’on revoit la première apparition du personnage Charlot

brute en homme". Paradoxe de la prison, elle lui permet de se "civiliser": La lecture agrandit l'âme et un ami la console".Le malheur peut être bon à quelque chose. MORALE L’Ingénu est emblématique de la dualité de l’œuvre de Voltaire - que Jean Starobinski appelle loi du fusil à deux coups, en référence à celui porté par l’Ingénu (évoqué à plusieurs reprises : « à balle seule » au début du chapitre ii, « son fusil à deux coups sur l’épaule » au début du chapitre vii, et enfin « [La maréchaussée]

et comment sont mises en place ces deux facettes du livre ? Dans un premier temps, nous montrerons les deux « côtés » de cette situation initiale, puis nous verrons toute l’étendue de la dimension satirique. Un incipit à deux coups (citation de Starobinski) A) Un incipit double Cet incipit est un incipit double. En effet, l’auteur y mêle le registre merveilleux et le registre réaliste. Dans un premier temps, Voltaire utilise des formulations merveilleuses pour montrer le côté typique du conte :

en nous saisissant nous-mêmes. La prise de décision est un engagement, par rapport au monde et par rapport à soi : nous nous construisons dans nos décisions. Ainsi le héros cornélien se construit dans le passage à l’acte issu de la décision. J. Starobinski dit, dans L’œil vivant, que « le héros cornélien s’invente », qu’il est « une tension vers l’être [dont] la nature consiste à s’inventer ». Or c’est par la décision, motivée par cette tension, ce désir d’être, que cette autocréation de soi se fait :

à laquelle le qualificatif de rococo peut être appliqué. François Moureau, dans Le Goût italien dans la France rocaille, parle à ce propos de 'rocaille' pour désigner la période intermédiaire entre le Classicisme et les Lumières. De même, Jean Starobinski, dans son essai "Sur le style philosophique de Candide" dans Le Remède dans le mal, avance l'idée que l'asymétrie des paires formées par les différents personnages du conte, leur régularité irrégulière, donne une tonalité rococo à Candide. -En France

moins important." (L'Emile, Livre II) Rousseau se réfère au monde tel qu'il devrait être si les hommes établissaient des relations désintéressées (?), innocentes, d'égalité et de transparence, pour reprendre une partie du titre du livre de Jean Starobinski : Jean-Jacques Rousseau, La transparence et l'obstacle (TEL, Gallimard, 1971) Il se méfie des échanges dans lesquels il voit le commencement de l'inégalité, de la propriété et de l'exploitation du travail d'autrui. Les hommes vivaient "libres

La metamorphose dans les Maximes de La RochefoucauldLA MÉTAMORPHOSE DANS LES MAXIMES DE LA ROCHEFOUCAULD Éric Tourrette Presses Universitaires de France | « Dix-septième siècle » 2015/2 n° 267 | pages 281 à 306 ISSN 0012-4273 ISBN 9782130650959 DOI 10.3917/dss.152.0281 Article disponible en ligne à l'adresse : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- https://www.cairn.info/revue-dix-septieme-siecle-2015-2-page-281