Starobinski

domaine non de la vérité mais de l'authenticité. "Celle-ci n'exige pas que la parole reproduise une réalité préalable, mais qu'elle produise sa vérité dans un développement libre et ininterrompu" (Starobinski) Quelques remarques sur l'autobiographie : Définitions de l'autobiographie Pour Jean Starobinski, trois conditions sont nécessaires : - Une identité du narrateur et du personnage principal (le héros de sa narration) - Majoritairement la narration et non la description - La notion de parcours

2001. Rigolot (François), Les métamorphoses de Montaigne, P., PUF, 1988. Screech (Michael A.), Montaigne et la mélancolie. La sagesse des Essais, P., PUF, 1992 [traduit de l’anglais par Florence Bourgne, 1re édition en 1983 chez Duckworth] Starobinski (Jean), Montaigne en mouvement, P., Gallimard, NRF., 1982 [réed. en coll. Folio-Essais, 1993]. Supple (James J), Arms versus letters : the military and literary ideals in the Essais of Montaigne, Oxford, Clarendon Press, 1984. Thibaudet (Albert)

caractère de ce dernier ainsi que la toute-puissance de Fortune peuvent modifier tout cela, mieux vaut suspendre son jugement, cela étant bien entendu à entendre comme une méthode philosophique et non une dérobade. Dans la lignée de Jean Starobinski qui voyait déjà dans le mouvement le maître-mot pour expliquer la pensée de Montaigne, M. Jeanneret donne des Essais une définition selon laquelle le mouvement affecte négativement la forme et la cohérence d’une œuvre qui se « défait »en même temps

l’intelligence classificatrice ou l’esprit de système. Cette évolution traduit l’influence d’une philosophie fondée sur l’expérience et sur les méthodes de la science : c’est le positivisme. La meilleure critique serait donc, comme le dit si bien Jean STAROBINSKI, celle de l’accueil et de l’écoute du texte, propre à rendre compte de la particularité de chaque génie. Quant aux enjeux de la critique littéraire, nous avons vu qu’ils étaient multiples. Ceux que nous avons distingués sont de quatre ordres: littéraire

leurs passions égoïstes, peut donc succéder le tableau patriarcal des familles vertueuses qui ont survécu aux discordes. Nous donnons une lecture analytique de cette lettre XII, à laquelle on se reportera non sans avoir en mémoire ces mots de Jean Starobinski : « L'Utopie n'aura pas lieu, elle est derrière nous ». Mais pour établir la nature exacte de l'idéal de Montesquieu et dissiper la fausse impression d'archaïsme et de nostalgie pré-rousseauiste que pourrait donner cette lettre, nous la comparons

elle augmente la nostalgie de l’unité. Exprimer la beauté du mal exige la connaissance du mal. Et du mal, Baudelaire a fait un choix existentiel, ce qu’ont démontré, en empruntant des voies différentes, et Jean-Paul Sartre et Marcel Ruff. Starobinski a bien appelé cette nécessité de la souffrance l’agitation de l’esprit dans le mal. Et Baudelaire sur Delacroix : « C’est non seulement la douleur qu’il sait le mieux exprimer, mais surtout, – prodigieux mystère de sa peinture, – la douleur morale

jusqu’au bout le curseur baconien du « test avant transformation » en évoquant l’essai au rugby – arrêt net du ballon au sol, mais qui demande, pour bien compter, sa transformation par un coup de pied – en l’air, cette fois. Auparavant, Starobinski a laissé plutôt les rêveries de l’air développer d’autres sens : d’examen, parent d’exagium, il ne retient pas la « languette de la balance » ou l’« examen exigeant » mais l’« essaim d’abeilles » comparé à la nuée de mots et d’idées

plusieurs reprises dans la pièce, ce qui lui permet de formuler au sujet d’Hamlet hypothèse farfelue, mais pas totalement contredite par le texte, selon laquelle Hamlet serait en réalité l’assassin de son propre père). 16 Ce que dit également Jean Starobinski dans sa préface de Hamlet et Œdipe, qui voit dans cette déstabilisation des repères théâtraux et dans cet obscurcissement du sens un gage de modernité pour Hamlet et l’explication de l’intérêt que la pièce a pu susciter. « Dans le cas d’Hamlet (…)

2003. 414 p Royé Jocelyn. La figure du pédant de Montaigne à Molière. Genève : Droz, 2008. 235 p. Sève Bernard. Montaigne: des règles pour l'esprit. Paris : Presses universitaires de France, 2007. 392 p. ; (Philosophie d'aujourd'hui) Starobinski Jean. Montaigne en mouvement. - Ed. rev. et compl. [Paris] : Gallimard, 2002. 595 p. (Folio, Essais ; 2147) Stratius Pierre. Le réel et la joie : essai sur l'oeuvre de Montaigne. Paris : Éd. Kimé, DL 1997. 390 p. ; (Philosophie, épistémologie)

sur le registre de la dérision lorsqu’il s’agit du bouffon et des pantomimes rythmées de son singe à valeur exutoire. Le théâtre du monde est un cirque permanent, un “îlot chatoyant de merveilleux, ce morceau demeuré intact du pays d’enfance” (Starobinski, 1970: 7 5), mais aussi et surtout le lieu d’une quête tenace d’identité dans le simulacre. Ainsi le bouffon et son singe représentent une des multiples facettes de l’écrivaine, celle de la femme rebelle et de la vagabonde enchantée qui révèle son