Starobinski

1969, pp. 120-12T75 (9) «Cette façon de se voir comme un autre, cette objectivation à travers le regard supposé d'autrui est l'un des ca­ractères majeurs de l'ironie : la relation n'est plus de soli­darité, d'identité, mais d'extériorité.» (J. Starobinski, La relation critique, Gallimard, 1970, p. 115.) (10) Rilke, Lettres à un jeune poète. Seuil, 1966, p. 304. (11) A. Billy, Avec Apollinaire, La Palatine, 1966, pp. 13-14. [40] (12) Anecdotiques, Gallimard, 1955, PP. 223-227, - Dans un mémoire de

Jaccottet est à ce jour l'auteur de l'une des oeuvres poétiques les plus importantes de ce siècle, de même il demeure le “passeur” d'oeuvres d'auteurs parmi les plus lus aujourd'hui. L'oeuvre traduite, cette “oeuvre seconde”, comme l'appelle Jean Starobinski[1], reste pourtant la plus importante : les traductions de l'oeuvre de Robert Musil à elles seules dépassent de loin les quelques centaines de pages de l'oeuvre du poète. Jaccottet l'a souvent exprimé : la traduction a occupé une place dominante

disparue. Je souhaiterais plutôt discuter le privilège dont jouit Mme de Staël qui passe pour la pionnière, la marraine ou la patronne de nos études comparatistes. Si j'en crois Georges Poulet (La conscience critique, Corti, 1986 : 15•25) et Jean Starobinski (Table d'orientation, L'âge d'Homme, 1989 : 57•110), elle pourrait plutôt apparaître, par le principe d'enthousiasme qu'elle applique à ses lectures, à commencer par celle de Rousseau, comme l'initiatrice d'une critique d'identification ou créatrice

Lacoste, Petite Bibliothèque Payot, 1979. John E. Jackson, La Mort Baudelaire, La Baconnière, 1982. Giovanni Macchia, Baudelaire, Rizzoli, 1986. Jean-Paul Sartre, Baudelaire, Gallimard, 1947 (rééd. Folio Essais, 1988). Jean Starobinski, La Mélancolie au miroir. Trois Études sur Baudelaire., Julliard, 1989. Giovanni Macchia, Baudelaire e la poetica della malinconia, 1946 ; Rizzoli, 1992. Jérôme Thélot, Baudelaire. Violence et poésie, Gallimard, Bibliothèque des idées

Janvier, Une parole exigeante, Minuit, 1984. Jean Ricardou (dir.), Colloque de Cerisy, Claude Simon, analyse/théorie, UGE, coll. 10/18, 1975, réédité chez Impressions nouvelles, 1986. Lucien Dällenbach, Roger Dragonetti, Georges Raillard, Jean Starobinski, Sur Claude Simon, Éd. de Minuit, 1987. Lucien Dällenbach, Claude Simon, Éd. du Seuil, collection « Les contemporains », 1988. Mireille Calle-Gruber, Michel Butor, Claude Simon, Chemins de la mémoire, Pug - Le Griffon d'argile, 1993. Bernard

terribles de la production réelle des choses qui sont ensuite consommées : une usine en montagne où l'on fabrique du papier blanc (allégorie d'un problème classique d'écrivain) au prix de la perte de couleur et de vie des jeunes filles exsangues. (J. Starobinski y a fait bien sûr allusion dans son article sur la chlorose). L'analogie avec le Café sans sucre d'Alain est frappante.

unanimement, comme écrivain. « Si la prétention de beaucoup de critiques à se faire appeler écrivains est pour le moins abusive, note Jacques De Decker, Georges Poulet, en revanche, est un écrivain à part entière. » (104) « Dans son cas, écrira Jean Starobinski, il s’agissait d’un langage et d’une forme d’une rare perfection. » (105) Est-ce toutefois sur ces succès qu’il va nous falloir rester ? La saisie et le redoublement des Cogito comblent-ils le critique ? Le dispensent-ils de creuser, d’approfondir

Genette). 4. la critique thématique analyse lorchestration de divers thèmes par lintermédiaire déléments spécifiques motifs, images, symboles. (représentants : Marcel Raymond, Leo Spitzer, Gaston Bachelard, Georges Poulet, Jean Pierre Richard, Jean Starobinski, Jean Rousset). 5. la sociocritique prend en considération la société, la culture et la civilisation à laquelle appartient lœuvre (représentants : Lucien Goldmann, pierre Bourdieu, Roland Barthes, P. Benichou, etc). 6. la critique pluraliste vise

Voltaire par lui-même, Seuil, 1955. www.societe-voltaire.org 16 Le conte philosophique Sur Candide CALVINO, Italo, La Machine littérature, « Candide ou la vélocité », Seuil, 1994. MAGNAN, André, Voltaire, Candide ou l’Optimisme, PUF, 1987. STAROBINSKI, Jean, Le Remède dans le mal, « Le fusil à deux coups de Voltaire », Gallimard, 1989. Adaptations, réécritures Roman : SCIASCIA, Leonardo, Candido ou Un rêve fait en Sicile, Maurice Nadeau, 1978. BD : MEYRAN, Philippe, Candide, Bulles d’encre, 2005

poésie et arts du spectacle Théâtre et cirque appartiennent pleinement à la confrontation en miroir de la poésie aux autres arts. Dans le romantisme comme dans le symbolisme, le personnel du cirque offre des images identificatoires de ce que Jean Starobinski a analysé comme Portrait de l’artiste en saltimbanque, qui n’excluait ni le drame de l’artiste séparé de la société, ni la mélancolie. La parade des acrobates, clowns, jongleurs, danseurs, dompteurs, arlequins et funambules offre certes au poète