Starobinski

insupportable déréliction, prend leur défense. La présente étude a pour objectif de préciser les contours de cette forme dans l’œuvre de Couao-Zotti. Mais ceci ne sera d’abord possible qu’après la découverte, dans cette œuvre, de ce que Jean Starobinski nomme « la question initiale » ainsi que « la réponse » de Couao-Zotti. Cette perspective nous aidera ensuite à mieux explorer le monde déconfit auquel adhèrent si étrangement toutes sortes de violences urbaines, reléguant du coup, les indices aussi

affichée par Titus, de se donner la mort ; le second est celui d'Antiochus, devant le départ de Bérénice ; et c'est le dernier mot de la pièce. Lecture complémentaire Sur le regard, la lumière et l'obscurité chez Racine, il faut lire : Jean Starobinski, « Racine et la poétique du regard », dans L'Œil vivant, Gallimard, 1961 (coll. Tel, 1999) Le fameux « silence de Racine » La tragédie commence par le silence d'Antiochus. Le monologue d'Antiochus (acte I, sc. 2) — le premier — évoque

et lumière guident vers la plénitude d'un rapport au monde qui soit en même temps matériel et spirituel. Sur cette voie d'une conscience renouvelée de la présence des choses, ce n'est pas un hasard que Philippe Jaccottet ait pour critique J. Starobinski, Georges Poulet et J.P. Richard. De même que celle de Rousseau, l'étude de l'oeuvre de Philippe Jaccottet se prête à une critique de la conscience avec laquelle elle entretient une profonde connivence. En essayant de négliger le moins possible l'analyse

trad. par Jean Lacoste, Petite Bibliothèque Payot, 1979 ;John E. Jackson, La Mort Baudelaire, La Baconnière, 1982 ;Giovanni Macchia, Baudelaire, Rizzoli, 1986 ;Jean-Paul Sartre, Baudelaire, Gallimard, 1947 (réédition Folio Essais, 1988) ;Jean Starobinski, La Mélancolie au miroir. Trois Études sur Baudelaire., Julliard, 1989 ;Giovanni Macchia, Baudelaire e la poetica della malinconia, 1946 ; Rizzoli, 1992 ;Jérôme Thélot, Baudelaire. Violence et poésie, Gallimard, Bibliothèque des idées, 1993 ;Patrick

perdues, Pl., t. V, p. 443. 2. Études sur M. Beyle, Éditions Climats, 1989, p. 23. 3. Longin, Du sublime, Petite bibliothèque Rivages, 1991, p. 28. 4. Balzac dans le journal intime d’Alain, Gallimard, coll. « Tel », 1999, 26 juin 1939. 5. Jean Starobinski, Diderot dans l’espace des peintres, Réunion des musées nationaux, 1991, p. 22. L’Année balzacienne 2000 66 Danielle Dupuis souvent hors du commun, ou tout au moins étrangères à sa vie quotidienne autrement que par un langage analogique

narré, mais son mode de narration n’en est pas moins authentique dans le temps de sa formulation. Le critère de vérité se déplace de la première vie des événements à ses vies dérivées, celles conjointes de la mémoire et de l’écriture. Ainsi Jean Starobinski commente-t-il la tentative de Rousseau en ces termes: « (…) ce qui compte par-dessus tout, n’est pas la vérité historique, c’est l’émotion d’une conscience laissant le passé émerger en elle. Si l’image est fausse, du moins l’émotion actuelle ne

Récit populaire au Rwanda, coll. Classiques africains, Armand Colin, Paris, 1975 • D. Sperber, « Le Structuralisme en anthropologie », in Qu'est-ce que le structuralisme ?, Seuil, 1968 ; Le Symbolisme en général, Hermann, Paris, 1974 • J. Starobinski, « Le Mythe au xviiie siècle », in Critique, no 366, 1977 • T. Todorov, Théories du symbole, Seuil, 1977 ; Symbolisme et interprétation, ibid., 1978 • E. B. Tylor, La Civilisation primitive (Primitive Culture, 1871), trad. franç. P. Brunet

déni alors toute construction de soi : le je suis saisi dans l’instant puisqu’il est libéré du poids du passé de son je « être heureux me prend tout mon temps » cela rejoint encore Char poète de l’instant. Cf. « onze études sur la poésie moderne » Starobinski met en valeur la puissance du présent chez char : Le temps est définit par suite de rencontres fortuites (êtres humain ou insectes, avec ou sans atmosphère). Que le voyage accumule non pas dans une suite logique mais dans une juxtaposition d’instants

victimes de la guerre. De ces deux lectures négatives, il s’ensuit que Mme Staël et Musset critiquent donc l’indifférence sarcastique de Voltaire devant les maux qui frappent les êtres humains. Il faudra donc attendre l’interprétation de Jean Starobinski qui corrigera ultérieurement ces malentendus de lectures. Selon ce critique, les événements narrés prennent un aspect insoutenable (...). Ils appartiennent à la catégorie des faits auxquels Voltaire ne peut penser sans frémir d’horreur 11

Goethe, Faust, Univers, Bucureşti, 1983, passim. 527 Charles Baudelaire, Les Fleurs…, p. 31. 528 Ibidem, p. 32. 529 Ibidem, p. 263. 530 Ibidem, p. 33. 531 Ibidem, p. 257. 532 Ibidem, pp. 140-142. 533 Une analyse de ce poème nous est donnée par Jean Starobinski (La Mélancolie au miroir / Trois lectures de Baudelaire, Julliard, Paris, 1990, pp. 61-65) : « Le mélancolique perd le sentiment de la corrélation entre son temps intérieur et le mouvement des choses extérieures. […] Sans doute faut-il prendre en