La Conquête de Plassans

par

François Mouret

Ce commerçant quadragénaire, retiré des affaires une fois fortune faite, habite une paisible maison de Plassans, rue Balande, où il règne sur sa famille en despote affectueux. Il a épousé sa cousine Marthe, avec laquelle il partage une troublante ressemblance physique. Il aime que l’ordre domestique règne, élève parfois la voix, aspire à la tranquillité. Il est friand des racontars qui pimentent la vie de la sous-préfecture endormie, mais qu’on ne s’y trompe pas : « Il était d’esprit fin sous son épaisseur de commerçant retiré ; il avait surtout un grand bon sens, une droiture de jugement qui lui faisait, le plus souvent, trouver le mot juste au milieu des commérages de la province. » Sous ses criailleries parfois pénibles se cache un cœur de brave homme : « Mouret n’était pas méchant. ». Il se tient éloigné des intrigues politiques de la petite cité, bien que son nom soit associé aux républicains. Son bon sens voltairien lui fait repousser les prêtres, et c’est pourtant lui qui loue deux chambres du second étage de la maison familiale à l’abbé Faujas et sa mère. Sans le vouloir, il fait

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur François Mouret >