Une vie

par

L'abbé Tolbiac

Le successeur de l’abbé Picot diffère profondément de ce dernier. « C’était un tout jeune prêtre maigre, fort petit, à la parole emphatique, et dont les yeux cerclés de noir et caves indiquaient une âme violente. » Loin de plier dans le sens du vent et du bon sens, il tente d’imposer à la paroisse une religion toute de rigorisme. Pire : il pratique un « fanatisme rigide ». Sa pratique de la religion heurte la population et « tous les garçons du pays cessèrent d’aller aux offices. »

« Son esprit droit et fanatique s’adonnait avec passion à l’étude des livres religieux. » Ce qui importe aux yeux de l’abbé n’est pas l’esprit mais la lettre de la religion. Sa foi est sèche car dépourvue d’humanité. Pour lui, le diable est l’ennemi, « puissance mystérieuse et fatale », et il s’agit de l’arracher du monde. Tout ce qui est lié à la chair est, à ses yeux, diabolique et le plonge dans des fureurs insensées, comme lorsqu’il massacre à coups de pied la pauvre chienne Mirza en train de mette bas. C’est l’abbé Tolbiac qui dénonce d’abord à Jeanne puis au comte de Fourville l’adultère de Julien et

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