Voix Endormies

par

Tomasa

Tomasa, « la fille d’Estrémadure qui n’a jamais de visites », femme forte et dure, ne se soumet jamais. « Tomasa soutient que la guerre n’est pas terminée. » Son caractère indomptable la pousse à un geste de révolte et de défi face à sœur Maria de los Serafines, le jour de Noël 1941 : quand la sœur présente aux prisonnières un enfant Jésus dont elle doivent baiser le pied de bois, « Tomasa inclina la tête, approcha les lèvres du petit pied, et au lieu de l’embrasser, elle entrouvrit la bouche et écarta les dents. […] Et [on vit] une bouche qui exhibe un sourire, avec un doigt entre les dents. » La « profanatrice », le « monstre communiste » est emmenée au cachot. Elle est soignée dans sa cellule grâce à Don Fernando et nourrie par Sole, qui lui évite ainsi de mourir de faiblesse. Mais en fait, « Tomasa est bonne. Tomasa n’est pas méchante ; elle fait la dure pour qu’on ne voie pas qu’elle est bonne. »

Parmi les prisonnières, elle est de celles dont le passé est le plus douloureux : « Sa belle-fille et ses quatre fils ont été jetés sous ses propres yeux du pont d’Almaraz […] Sous ses propres y

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