Calliclès

hasard et de la possession des biens matériels). Notons que l’étymologie du mot français « bonheur » n’est pas étrangère à cette signification : « bonheur » vient du latin bonum augurium qui signifie « bon présage ». Les sophistes, comme en témoigne Calliclès dans le Gorgias, affirment que le bonheur est tributaire de ce que la nature a conféré à chaque homme ; est heureux celui chez qui, par nature, existe un équilibre entre les désirs et les facultés. En effet, le bonheur ne se goûte qu’à condition

hasard et de la possession des biens matériels). Notons que l’étymologie du mot français « bonheur » n’est pas étrangère à cette signification : « bonheur » vient du latin bonum augurium qui signifie « bon présage ». Les sophistes, comme en témoigne Calliclès dans le Gorgias, affirment que le bonheur est tributaire de ce que la nature a conféré à chaque homme ; est heureux celui chez qui, par nature, existe un équilibre entre les désirs et les facultés. En effet, le bonheur ne se goûte qu’à condition

mal identique au mal subi ou commis. Les plus faibles n’obtiendraient donc jamais la justice et ne connaitraient plutôt que l’injustice et cela d’autant plus qu’ils seraient également les victimes de la « justice » des plus forts. Pour le sophiste Calliclès, cette conception de la justice fondée sur la force est ainsi la plus légitime dans la mesure où elle est voulue par la Nature et se vérifie partout : « Mais la nature elle-même selon moi nous prouve qu’en bonne justice celui qui vaut le plus doit

évident que la liberté se trouve restreinte. C'est ici l'effet de la culpabilité que décrit Freud et qui est propre à engendrer des névroses. C/ La loi n'est bien souvent qu'un artifice destiné à empêcher l'être de réaliser sa nature. Si on suit Calliclès dans le Gorgias, celui-ci pose la loi, qu'elle soit morale ou juridique, comme un artifice utilisé par les faibles pour se protéger des forts. En effet, la nature inscrit en chacun le désir de croissance, mais ce désir entre en conflit avec celui

Opinion antique, l'idée selon laquelle force vaut droit se trouve déjà défendue, non sans éloquence, par Calliclès, adversaire de Socrate mis en scène par Platon dans un dialogue intitulé Gorgias. La Fontaine, avec son génie de la langue, a sans doute synthétisé au mieux ce point de vue dans un vers passé en proverbe : "La raison du plus fort est toujours la meilleure". A "bon droit", le plus fort exerce sa puissance sur le plus faible, et dans un sens, cette situation ne peut faire l'objet que d'un

dans le discours un non-respect de l'interlocuteur en face qui se manifeste par une certaine arrogance et un mépris accompagné d'un dénie intellectuelle , ce que l'on peut observer dans les dialogues platoniciens , notamment celui du Gorgias où Calliclès en bon sophiste raille Socrate et le traite d'orateur populaire . On peut donc voir que parce que la persuasion introduit une instrumentalisation personnelle du discours , la discussion est pervertie et le but de vérité ne se présente plus comme

travailleront à le transformer. Il est aisé de deviner ici la figure de Calliclès qui se profile sous celle de Protagoras. Certes, Protagoras fait l’éloge de la convention, grâce à laquelle l’homme supplée au dénuement de sa nature et se fait pour ainsi dire lui-même, alors que Calliclès fait au contraire l’éloge de la nature, qui est le droit souverain du fort sur le faible. De Protagoras à Calliclès, on passe de l’éducateur civique au carriériste cynique. Il reste que, pour l’un comme

tirer les conséquences : assumer le renoncement à l'enseignement de la philosophie, et celui d'un certain conformisme social. Avouer avec un Nietzsche le danger social de la vérité, voire la puérilité de la recherche de la vérité comme l'affirme Calliclès, jeune loup de la réussite machiavélien avant l'heure. Mais on ne voit que trop ce qu'une telle argumentation a de lacunaire. Il est profondément immoral de juger des principes à partir du calcul supposé de leurs conséquences. La question posée

satisfaction, et la satisfaction qui ranime le désir, un cercle vicieux s’esquisse : cette convoitise inextinguible, qu’elle soit besoin ou désir, est prise dans la dialectique du plaisir. C’est là le débat du Gorgias, sur les implications morales : Calliclès le sophiste y défend l’idée d’une vie exaltant tous les plaisirs, à partir de l’image socratique du tonneau. « La vie de plaisirs est celle où on verse et reverse autant qu’on peut dans son tonneau ! » : il faut donc pouvoir vider le tonneau pour

sécurité. les lois rappellent à Socrate qu'il préfère la mort à l'exil. Fidélité à Athènes ou à soi-même. Trahir la loi c'est finalement se trahir soi-même, ne pas être fiable et sombrer dans un immoralisme qui n'est pas sans rappeler le personnage de Calliclès dans le Gorgias, personnage violent qui refuse la loi au nom d'un droit à la violence et du droit du plus fort. les lois certes sont des conventions..cependant l'homme ne peut faire ce qu'il veut des conventions. La convention ne se confond pas avec