Pour qui sonne le glas

par

Agustín

Le trait de son caractère qui saute aux yeux est sa stupéfiante grossièreté de langage, que Hemingway édulcore grandement dans sa transcription. Il semble qu’Agustín ne puisse produire une phrase sans traîner son interlocuteur, sa mère, son père, la Sainte Vierge et Jésus dans la boue la plus noire. Il s’emporte facilement, ne rêve que de massacrer des dizaines de fascistes. À ce titre, il est l’antithèse d’Anselmo.

C’est un pilier de la bande de guérilleros : son courage est indiscutable, et il est intelligent. En outre, il éprouve une affection profonde et sincère pour Maria, qu’il respecte et n’importune jamais. Il incarne la noblesse de caractère espagnole, qui n’a pas besoin de titres pour exister. C’est pourquoi à la fin du roman Robert Jordan le considère comme son frère. Ultime marque de noblesse de caractère chez Agustín: il propose à Robert Jordan, grièvement blessé, de l’achever. 

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