Pour qui sonne le glas

par

El Sordo

Santiago, c’est son nom, a cinquante-deux ans. L’homme « était petit et lourd. Il avait un visage brun aux pommettes larges, les cheveux gris, des yeux écartés d’un brun jaune, un nez busqué à la racine mince, comme celui d’un Indien, une lèvre supérieure longue, et une grande bouche mince rasée de près. » Il est sourd d’une oreille, d’où son surnom, et il faut crier dans sa « bonne » oreille pour se faire entendre de lui. Hemingway utilise le personnage pour incarner une forme de politesse typiquement espagnole, qui lui fait apporter spécialement à Robert Jordan une bouteille de whisky.

C’est un chef de guerre respecté, dévoué à la cause républicaine, qui commet pourtant l’erreur d’aller voler des chevaux une nuit de neige ; quand elle cesse de tomber, la piste est facile à suivre pour la cavalerie fasciste, qui attaque El Sordo dans son repaire et massacre sa bande. Il trouve la mort après un combat désespéré durant lequel il parvient encore à berner un officier fasciste. Il meurt achevé d’une balle dans la tête. Son épitaphe pourrait être cette phrase, qu’il prononce peu avant de mourir : Â

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