Universalisme Communautarisme

l’Europe. L’élargissement à l’Est est une revanche sur les accords de Yalta. Enfin l’Europe de l’Est reconnaît la démocratie. L’élargissement met en lumière une délicate articulation entre une inscription territoriale des frontières et l’idéal universalisme de l’Europe. Est-ce que l’Europe comporte des frontières ? Doit-elle obéir à un projet cosmopolitique ? L’entrée de la Turquie pose la q° de la nature de l’Europe et de son identité. Faut-il sortir de l’Europe historique, culturelle ? L’Europe

(Schnapper, 1991), à plaider pour une entreprise intellectuelle de restauration d’une posture républicaine (Amselle, 1996), pour une nouvelle synthèse républicaine s’affranchissant de « la tyrannie de l’universalisme » (Khosrokhavar, 1996) ou pour un « universalisme pratique » pouvant intégrer une action positive « à la française » (De Rudder et al., 2000). De façon paradoxale, la grille de lecture assimilationniste, longtemps dominante dans la sociologie française de l’immigration, est volontiers culturaliste

droits de l'homme découle aussi leur caractère universel. Si le texte français se borne à reconnaître des droits naturels appartenant à tout homme, c'est bien que cette déclaration a pour objet d'être entendue au delà des frontières. Cet universalisme a pour corollaire l'individualisme, c'est à dire que seul l'individu, chaque homme est titulaire des droits. Aucun sous groupe n'est mentionné dans ce texte qui ne veut rien voir entre l'individu et la nation qui soit susceptible de fausser la

propres à une communauté historique et de leur permettre de s’exercer. C’est la primauté du bien sur le juste, d’une éthique concrète, incarnée, sur le principe formel, universaliste, des libertés politiques. Il y a des composantes diverses du communautarisme: pour l’une d’entre elles, le multiculturalisme, il n’est pas légitime d’imposer les mêmes normes de justice à tous les membres d’une communauté politique parce que toute société politique comporte une multitude de cultures minoritaires dont les

droits, des intérêts, une identité. L’individu se définira par rapport au groupe. Selon le cas, il y aura d’autres oppositions, certains courants remettent en cause la notion de raison des Lumières. Certains vont remettre en cause un certain universalisme, qui est une tendance libérale. Ces distinctions importantes entre ces courants de pensée et les libéraux est importante. I. Du romantisme au nationalisme...et au fascisme La distinction entre la France et les autres dans la pensée nationaliste

Parmi les différentes approches, on trouve d’un coté des penseurs qui refusent toute tolérance à l’égard des cultures particulières pour ne promouvoir que leur assimilation, et de l’autre côté des auteurs qui, identifiés à tort ou à raison au communautarisme, reconnaissent tous les droits à ces cultures, quitte à ce que cette reconnaissance se fasse au détriment des valeurs universelles. À égale distance de ces positions extrêmes, et en suivant la démarche proposée par Michel Wieviorka, nous

individus les adaptent selon leurs particularités culturelles. Ainsi, ces symboles globaux pénètrent dans « l’intimité de toutes les sociétés ». De l’autre côté, certains les perçoivent comme une « menace d’homogénéisation », d’où la montée du communautarisme, des conflits ethniques, culturels, religieux, etc. .  La pensée du métissage est souvent accusée d’être une idéologie néocoloniale. Les échanges mondiaux font interagir un nombre élevé d’acteurs mondiaux. Malgré ces liens, les inégalités sont

interculturelle. Il est également question de favoriser la « démocratie interculturelle » pour éviter les dérives communautaires. La déclaration des droits culturels du Conseil de l’Europe en 1997 découle d’une réflexion relative aux questions du communautarisme et de l’universalisme. Il s’agit « d’assurer les conditions de mise en place d’une démocratie interculturelle fondée sur la reconnaissance de l’identité culturelle comme élément constitutif de la dignité humaine, et des communautés culturelles

ou consacre-t-elle le triomphe étatique d’une ou plusieurs nations dominantes ? – Conduit-elle à l’avènement d’un « village global » et d’une conscience universelle ou entraîne-t-elle le réveil des identités locales, des particularismes et communautarismes, voir le « choc des civilisations » (cf S. Huntington). PLAN Diversité (dans le temps et dans l’espace) des territoires de la mondialisation : du global (I) au local (II) expression d’une mondialité changeante et inquiète (III). I. DU

discrimination à l’entrée dans ces clubs est posé : « si vous n’êtes pas de la communauté, vous ne pouvez pas pratiquer ! ». On s’éloigne là du modèle d’un club communautaire soft, ouvert aux autres, pour s’approcher d’un mode transitif d’intégration à un communautarisme de repli et d’exclusion. Il est à souligner que les instances fédérales et les collectivités font preuve d’une véritable vigilance à ce sujet. S’il n’y a pas de raison d’avoir un avis négatif tranché pour les clubs, majoritaires, qui restent