Au bonheur des dames

par

Bourras

Vieil excentrique aux allures de prophète biblique, artiste incontestable, il tient une boutique de parapluies collée au corps même du Bonheur des Dames, comme une tache sur une statue d’albâtre. Mouret lui propose des sommes folles pour qu’il quitte les lieux, mais Bourras ne cède pas. Il tente même de tenir tête au monstre qu’il incommode en donnant un air pimpant à sa pauvre boutique. C’est un brave homme qui aide Denise quand elle traverse une période de misère et il adore Pépé, le petit frère de celle-ci. Mais cela ne suffit pas : Mouret devient propriétaire de la maison de Bourras, il rachète son bail, et met le vieil homme obstiné à la rue. Bourras assiste à « l’éboulement pitoyable » de sa maison et disparaît sans laisser de trace : « Le dos tourna l’angle de la place Gaillon, et ce fut tout. »

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