Au bonheur des dames

par

Conclusion

En maître du naturalisme, Zola a observé ses personnages dans leur milieu et a tout noté. La névrose congénitale des Macquart, objet d’étude du roman, s’exprime à travers la frénésie commerciale d’Octave Mouret. La description de cette frénésie permet à l’écrivain de brosser un tableau précis et vivant d’un pan de la société du Second Empire. Le grand magasin du Bonheur des Dames, machine lancée à peine vitesse qui écrase tout sur son passage, enrichit et détruit à la fois. Zola est visionnaire : il décrit des pratiques commerciales devenues courantes ; tout ce qui fait le commerce du XXIe siècle est déjà peint dans Au Bonheur des Dames, le meilleur comme le pire. Le commerce éponyme a envahi son quartier du vieux Paris, tout gravite autour de lui. Il est un des grands monstres décrits par Zola, au même titre que la locomotive de La Bête humaine, le puits de mine du Germinal, l’escalier de Pot-Bouille ou l’alambic de L’Assommoir.

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur Conclusion >