Au bonheur des dames

par

Octave Mouret

Il est l’un des deux protagonistes du roman, et au premier rang pour la deuxième fois, puisque le lecteur a suivi les étapes de ses débuts à Paris dans Pot-Bouille, le volume précédent de la série des Rougon-Macquart. L’ambitieux aux dents longues a laissé la place à un homme encore jeune – il a moins de trente ans – en passe de devenir l’une des premières figures du Paris du Second Empire. Veuf depuis peu, il a toujours ses yeux « couleur de vieil or » et porte à présent une barbe soignée. Il est à la tête du Bonheur des Dames, commerce qu’il a hérité de sa femme Caroline Hédouin, décédée dans un accident sur le chantier des travaux d’agrandissement du magasin. Car le couple avait une ambition : développer leur boutique pour laisser libre cours à leur ambition.

Dans Pot-Bouille, Mouret méprisait la femme, qui n’était bonne à ses yeux qu’à l’aider à gravir les échelons de l’échelle sociale et à lui servir de jouet. Sur ce point, il n’a pas changé : à travers les rayons de son magasin, il exploite la femme qu’il méprise du plus profond de son être : « il lui élevait un temple, la f

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