Pot-Bouille

par

Le mariage, institution bourgeoise

Le mariage est l’institution qui cimente la bourgeoisie du Second Empire. Zola en brosse un portrait au vitriol qui fait apparaître le mariage tel que le pratiquent et le vivent les locataires de l’immeuble de la rue de Choiseul comme un sommet d’hypocrisie.

Il y a d’abord des apparences : les Campardon, les Duveyrier, les Vabre, les Josserand, les Pichon, sont autant de couples apparemment sans problèmes. Les apparences sont sacro-saintes et bénies par l’abbé Mauduit, mystique à ses heures mais serviteur loyal de la bourgeoisie dont il est le pasteur. Pour préserver l’image sans tache de la société gâtée que peint Zola, l’abbé jette « le manteau de la religion sur cette bourgeoisie gâtée, en maître de cérémonie qui drapait le chancre, pour retarder la décomposition finale. » Ce qui est dissimulé ne saurait se voir, mais bien naïf celui qui se laisserait duper par cette image.

Le chancre est à peine masqué et apparaît bien vite : Campardon a deux ménages, deux épouses (dont une seule légitime, atteinte d’une mystérieuse maladie qui lui interdit toute vie sexuelle) qu’il finit par faire cohabiter sou

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