Bouvard et Pécuchet

par

Bouvard

D’« aspect aimable », il a quarante-sept ans au début de l’œuvre. « Ses yeux bleuâtres, toujours entreclos, souriaient dans son visage coloré. » Et ses « cheveux blonds, frisés d’eux-mêmes en boucles légères, lui donnaient quelque chose d’enfantin. » Au prime abord, c’est un homme bon. Enfant naturel d’un riche bourgeois – qui se présente comme son oncle, mais Bouvard n’est pas dupe – il a appris le commerce. D’abord boutiquier, sa femme le quitte, emportant l’argent de la boutique. Il mange rapidement son petit capital et trouve un emploi de copiste grâce à sa « belle main », c’est-à-dire sa belle écriture. C’est là son emploi, depuis douze ans. À cinquante ans, il se vante d’avoir eu plusieurs aventures sentimentales. Est-ce vrai ? Le lecteur peut en douter, si l’on en juge par sa maladresse lors de sa cour à Mme Bordin.

À la mort de son oncle, en fait son père, en janvier 1839, il hérite de deux cent cinquante mille francs, « quinze mille livres de rentes ». C’est une somme considérable à l’époque. Il associe immédiatement Pécuchet à son bonheur : « Nous nous retirerons à

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